Les 10 éléments composant l'effectif de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Ghardaïa vivent des moments extrêmement difficiles du fait de leur précarité salariale qui perdure depuis plus de deux ans, plus exactement depuis septembre 2006, date de sa scission d'avec la Chambre de commerce et d'industrie de la wilaya de Laghouat à laquelle elle était intégrée et qui lui a “légué” une lourde ardoise de plus d'un milliard de centimes. Depuis deux ans, l'effectif composé de trois cadres, dont un directeur installé en novembre 2006, cinq agents de maîtrise et deux d'exécution, vit sous perfusion salariale. En effet, et depuis septembre 2006, les salaires n'étaient versés qu'à hauteur de 60 à 80%, avant d'être brutalement suspendus en février 2007. Selon les informations que nous avons recueillis, aucune subvention ministérielle pour cet exercice n'a été allouée au CCI de Ghardaïa pour alléger ses charges et permettre, ainsi, le versement régulier de la masse salariale. Il semblerait, par ailleurs, que les taxes parafiscales n'ont pas encore été redistribuées à ce jour, ce qui grève lourdement les comptes de la chambre. Nos interlocuteurs nous apprennent aussi que, selon la loi, la tenue de foires ou autres expositions reste du domaine de compétence des chambres de commerce et d'industrie. Ce qui n'est pas le cas pour la wilaya de Ghardaïa, la privant ainsi d'une source de revenus appréciables. “Nous sommes endettés jusqu'au cou. Même nos familles et proches ont été mis à contribution, mais ils commencent à se lasser de cette situation d'assistés permanents que nous sommes devenus”, déclare une cadre, mère et soutien de famille. L. Kachemad