La petite ville de Bouhatem située à environ 50 kilomètres à l'ouest de Mila s'est réveillé hier sur un blocage total de ses routes. En effet, la population est descendue dans la rue tôt le matin, tout de suite après la prière du Fadjr, bloquant tous les accès au chef lieu communal au moyen de pneus enflammés et d'amas de pierres et d'objets hétéroclites. Quatre points de la ville ont été coupés à la circulation automobile. Il s'agit des entrées sud et Est de Bouhatem, du quartier du marché hebdomadaire et du centre ville. Cela a privé pratiquement tous les citoyens de la commune à se rendre à leurs lieux de travail ou leurs établissements scolaires. Un citoyen de la commune affirme que " même les élèves de la localité de Tarmassat située à une encablure du centre ville n'ont pu rejoindre leur collège en cette journée de reprise des cours ". Le blocage de la RN 100 reliant Ferdjioua à Chelghoum Laid intervient sur fond d'une vieille revendication liée à l'alimentation en gaz de ville, que les autorités continuent d'ignorer. Selon les riverains,Bouhatem est l'une des rares chef lieu de daïras qui n'est toujours pas alimenté en gaz naturel ,bien que le projet soit inscrit depuis longue date. Il est à noter que les autorités municipales et le président de l'APW de Mila, M. Seddiki Hocine se sont déplacés sur les lieux dans une tentative de débloquer la situation mais ils sont rentrés bredouille devant la détermination des protestataires. L'un d'eux nous dira " nous voulons le wali, tout autre interlocuteur n'est pas le bienvenu ". Signalons qu'au moment où nous mettons sous presse, en début d'après midi, la situation était encore bloquée au niveau des quatre points ciblés par les citoyens et il régnait sur les lieux une forte anarchie alimentée par une tension électrique. K. Bouabdellah