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“Nous voulons faire connaître notre institution”
gérard peytrignet, président de la délégation du CICR en égypte
Publié dans Liberté le 06 - 01 - 2008

De grandes opérations seront menées par le Comité international de la Croix-Rouge (CIC-R) pendant l'année 2008. Selon le chef de la délégation d'Egypte, les plus importantes concerneront l'Irak en premier lieu, le Soudan, les territoires palestiniens occupés, l'Afghanistan et le Congo.
Liberté : En quoi la 4e session du Caire se distingue-t-elle des précédentes ?
Gérard Peytrignet : Le bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Egypte est un bureau de type régional qui essaie d'améliorer ses contacts avec toute une série de cercles d'interlocuteurs, dont font partie naturellement les journalistes et également les représentants des gouvernements, les forces armées, les représentants de la police, des universités, de la société civile, etc. Nous essayons d'améliorer la connaissance à la fois du droit international humanitaire et de l'institution que nous représentons, de trouver les arguments avec les différents groupes pour, d'une part, mieux nous faire connaître, mieux nous faire accepter et, d'autre part, nous aider et aider, de manière générale, à ce que le droit international humanitaire soit mieux respecté dans les conflits. J'en arrive donc à notre relation spéciale avec les journalistes. Nous organisons ici (au Caire, ndlr) depuis quatre ans un atelier régional avec des journalistes de haut niveau du monde arabe pour renforcer cette relation privilégiée entre notre organisation et les éditeurs, les chefs de rédaction, les responsables des médias, aussi bien de la presse écrite que télévisuelle, les agences de presse ou les autres médias, afin de trouver des relais qui nous permettent, lorsque c'est nécessaire, d'avoir des personnes qui nous connaissent et qui peuvent nous être utiles. Cette 4e édition essaie d'approfondir l'intérêt commun qu'il y a entre les humanitaires, dans ce cas notre organisation, et les médias, pour travailler ensemble à un meilleur respect des droits des personnes affectées par les conséquences des conflits armés et de la violence dans cette région du monde.
Vous voulez parler des victimes ?
Nos clients prioritaires, ceux que nous appelons les victimes, sont les civils, dans la mesure où ils ne participent pas aux hostilités et, de manière particulière, les blessés, les malades, les personnes déplacées, les femmes, les enfants et les vieillards, ainsi que d'autres catégories qui ont cessé de combattre. Pour la Croix-Rouge, pour le droit humanitaire, une personne qui a cessé de combattre doit être protégée. Dans cette catégorie, il y a les soldats ou les combattants blessés ou les prisonniers, les personnes ayant été mises hors de combat et pouvant être légitimement capturés, maintenus en captivité, en fonction de la situation, mais dont l'intégrité physique et psychologique et la dignité humaine doivent être respectées en n'importe quelle circonstance.
Concernant l'alliance avec les journalistes, en quoi le CIC-R est-il demandeur ?
Les médias, en tant que tels, sont des vecteurs vers des publics qui nous intéressent, avant tout les faiseurs d'opinions, les preneurs de décisions et le grand public. C'est à travers les médias que nous pourrons rayonner et faire accepter l'organisation qui, dans ses principes d'action, adopte la neutralité et l'indépendance. Pour beaucoup de gens, la neutralité ne rime à rien. Le CIC-R essaie d'expliquer que sa neutralité, c'est d'abord un instrument qui lui permet d'atteindre toutes les victimes. Voilà donc l'intérêt que nous avons de renforcer cette relation avec les médias.
Depuis une dizaine d'années, le CIC-R a connu des changements. À quel niveau se situent ces mutations ?
Il y a eu toute une série de changements progressifs. Jusqu'à il y a une dizaine d'années, environ douze ans, les délégués du CIC-R, c'est-à-dire les représentants de l'institution sur le terrain, étaient uniquement de nationalité suisse, depuis sa fondation en 1863. Nous avons alors décidé d'ouvrir et les délégués non suisses, de plus de 50 pays, représentent plus de la moitié de nos effectifs. Dans un certain nombre d'années, ils seront beaucoup plus nombreux. Par ailleurs, nos relations avec les médias se sont modifiées. Le CIC-R était peut-être une organisation traditionnelle et plus réservée. Nous avons parlé, lors de la session, de notre politique de confidentialité en ce qui concerne les rapports que nous faisons sur les visites des lieux de détention, ces rapports qui ne sont pas publiés, qui sont remis seulement aux parties concernées. Eh bien, nous avons compris que la confidentialité ne s'applique pas à l'ensemble de nos activités, que nous devons, pour continuer à travailler de manière efficace, être connus. C'est pourquoi nous pensons qu'avec les médias, nous avons des relations d'intérêt commun. Si chacun des deux côtés comprend les particularités de l'autre et aussi les limitations de l'autre, nous avons certainement beaucoup de points en commun sur lesquels nous pouvons travailler au bénéfice des victimes de la guerre.
Vous avez annoncé, pour l'année 2008, de grandes opérations qui seront menées par le CIC-R, particulièrement en Palestine, en Afghanistan et au Congo. Peut-on avoir plus de détails ?
Tout à fait ! Nous avons lancé dernièrement, à Genève, un appel d'urgence pour financer les opérations qui sont prévues pour l'année 2008. Les cinq premières opérations, les plus importantes en termes de personnel engagé et de coût, concernent l'Irak en premier lieu, suivi du Soudan, essentiellement avec notre action au Darfour. Il y a en troisième lieu les territoires palestiniens occupés, à travers notre délégation basée en Israël et dans les territoires palestiniens. Notre 4e opération est l'Afghanistan et notre 5e opération est la République démocratique du Congo. Sur les cinq opérations, quatre d'entre elles sont des pays musulmans et les trois premières sont dans les pays arabes. Ce qui montre que cette région du monde est, malheureusement, très affectée. La Croix-Rouge porte une attention prioritaire à cette région.
H. A.


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