Les élections générales en Espagne, qui se dérouleront le 9 mars, s'annoncent serrées entre les socialistes au pouvoir et les conservateurs. Zapatero, arrivé au pouvoir en mars 2004, à la faveur d'élections qui avaient vu la défaite du Parti populaire (PP, conservateur) au pouvoir, après les attentats de Madrid, brigue un deuxième mandat. Selon les sondages, les socialistes de Zapatero devancent de deux à trois points le PP dans les intentions de vote, mais, statistiquement, les deux partis sont pratiquement au coude à coude. En termes de popularité personnelle, le chef de l'opposition, Mariano Rajoy, qui a su reconstruire l'image du parti après le mensonge de son prédécesseur, Aznar qui avait, sur le moment, imputé les attentats de Madrid à l'ETA, mais surtout à qui les Espagnols reprochaient son alignement aveugle sur la Maison-Blanche dans la guerre en Irak, a rattrapé Zapatero. Si les Espagnols font davantage confiance à Zapatero pour les capacités à diriger la politique étrangère, ils préfèrent Rajoy sur le dossier de l'ETA et l'économie, cela bien que les socialistes se soient rattrapés sur l'ETA en abandonnant leur politique de bras tendus. En outre, Zapatero n'est pas du tout desservi par la tendance à la droitisation en Europe. D. B.