Dans le but de définir un programme de travail commun afin de soutenir l'intégration régionale au Maghreb, notamment dans les domaines de la facilitation du commerce, de la libéralisation commerciale, de l'interconnexion des réseaux d'énergie, trois réunions traiteront à partir d'aujourd'hui des relations de l'Union européenne avec les pays de l'Union du Maghreb arabe. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, représentera l'Algérie à partir de demain dans la capitale marocaine aux réunions du groupe des 5+5, qui rassemble cinq pays du sud de l'Europe, en l'occurrence l'Espagne, la France, l'Italie, Malte et le Portugal, ainsi que cinq pays du Maghreb, à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Le thème de cette rencontre sera : “L'intégration sous-régionale et la coopération renforcée comme vecteurs de stabilité et de prospérité”. Elle intervient à une première réunion informelle qui a eu lieu en novembre 2007, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères du Processus de Barcelone. Les pays participants seront représentés par leurs ministres des Affaires étrangères ainsi que par Mme Benita Ferrero-Waldner, la Commissaire européenne chargée des Relations extérieures et de la politique européenne de voisinage. Cette dernière semble faire de l'intégration son credo, à voir sa déclaration suivante : “L'Union européenne est convaincue des bénéfices de l'intégration régionale en tant que moyen pour contribuer à la stabilité et au dialogue ainsi que pour accroître le rythme du développement économique. L'Union européenne est disposée à apporter son appui aux pays du Maghreb, qui font partie de nos voisins les plus proches, afin de soutenir les initiatives pour renforcer le dialogue et la coopération régionale. Les coopérations renforcées établies par le groupe 5+5 peuvent servir de laboratoires d'idée et d'inspiration pour les autres partenaires de la coopération euro-méditerranéenne.” L'objectif de ce rendez-vous est de définir un programme de travail commun afin de soutenir l'intégration régionale au Maghreb, notamment dans les domaines de la facilitation du commerce, de la libéralisation commerciale, de l'interconnexion des réseaux d'énergie. Dans ce sens, Benita Ferrero-Waldner a affirmé : “Avec les pays du Maghreb, nous sommes confrontés à des défis communs, que ce soit en ce qui concerne le réchauffement climatique, la concurrence des nouvelles économies émergentes, l'immigration illégale, la protection de la mer Méditerranée, et la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme. C'est pourquoi je considère qu'il est indispensable d'avoir un dialogue politique régulier et à haut niveau avec nos voisins du Maghreb. C'est dans ce contexte que cette réunion examinera les moyens de renforcer nos relations.” Aux côtés du secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe, la Commissaire européenne aux Relations extérieures et à la politique européenne de voisinage participera pour la première fois en qualité d'observateur. Pour rappel, le dialogue 5+5, qui a été lancé lors de la réunion ministérielle tenue le 10 octobre 1990 à Rome, est un forum de dialogue politique informel, qui regroupe dix pays riverains du bassin occidental de la Méditerranée, à savoir les cinq pays de l'UMA, ainsi que cinq pays de l'Union européenne. K. ABDELKAMEL