La cueillette des olives tire à sa fin. Celles-ci sont acheminées vers les quelques huileries existantes dans la région où elles subissent le traitement nécessaire. L'on s'accorde cependant à dire que la production oléicole de cette saison est peu abondante. Malheureusement pour les ménages et pour les paysans producteurs, le résultat des récoltes n'est pas à la hauteur des efforts fournis, tant le rendement, exprimé en chiffres, est vraiment médiocre. Des 20 à 25 litres au quintal l'année précédente, ce taux n'a été cette année que de 15 à 18 litres/quintal. Première conséquence de cette chute, l'huile d'olive connaît une nette flambée de son prix. De 300 DA le litre l'année passée, celui-ci a franchi la barre des 450 DA le litre cette saison. Et vu sa rareté, ce prix reste toujours instable et risque même d'atteindre les 500 DA le litre, suivant les régions et des paysans. Cette situation, “favorable” en apparence pour les producteurs, n'arrange guère le consommateur, pour qui cette denrée constitue l'aliment de base de par ses vertus médicinales et ses divers usages. Cette augmentation, expliquent les cultivateurs et autres spécialistes, est liée à la rareté du produit, sérieusement frappé par la sécheresse et les importants feux de forêt ayant causé des pertes se chiffrant en centaines d'oliviers. À ce triste tableau s'ajoute le facteur humain. Dans certaines régions enclavées, des champs sont abandonnés faute de pistes agricoles, en plus du manque de savoir-faire chez de jeunes agriculteurs ou se considérant comme tels, en matière de greffes, élagage et entretien des oliviers, ce qui a fait empirer les choses. La rareté du produit a en outre amplifié le phénomène du vol, signalé par divers agriculteurs à travers la région. Après le déclin du cerisier, doit-on s'attendre à ce lui de l'olivier ? Tout prête à le croire. A. Belmiloud