Décidément, le projet d'union pour la Méditerranée cher au président Nicolas Sarkozy prend l'eau de toute part et risque de sombrer dans les abysses des désillusions avant l'échéance du 13 juillet. Après les réticences très marquées de l'Algérie, qui refuse un rôle de simple comparse, alors que sa position géographique et sa puissance énergétique lui confèrent de facto un rôle majeur, c'est un nouveau coup dur que le président français Nicolas Sarkozy vient d'essuyer. La Commission européenne présentera mardi prochain des propositions pour la mise en œuvre de l'union pour la Méditerranée (UPM) qui montreront surtout l'ampleur des divergences qui subsistent sur ce projet, selon des informations de l'agence Reuters. La France voulait initialement limiter le périmètre de l'UPM aux seuls 22 pays strictement riverains de la Méditerranée, plus le Portugal, la Jordanie et la Mauritanie, ce qui avait suscité la colère de l'Allemagne qui évoquait une division de l'UE. La Commission européenne, qui a beaucoup à perdre dans l'exercice, dans la mesure où le pilotage du processus risque de lui échapper, entend marquer son territoire.