Elles ont décidé d'élargir les rangs de l'organisation à leurs homologues évoluant sur le territoire national. Le projet en gestation depuis un peu plus d'une année s'est réalisé. Les chercheurs algériens à l'étranger viennent de se doter d'une association, dont le dossier d'immatriculation a été déposé au ministère de l'Intérieur le 5 mai dernier. Quelques jours plus tôt, les 27, 28 et 29 avril précisément, les membres fondateurs de l'organisation ont tenu leur assemblée constitutive à l'hôtel El Kettani, à Alger. Ne voulant pas paraître exclusifs, ils ont décidé d'élargir les rangs de l'association aux compétences établies sur le territoire national. L'Association des compétences algériennes (ACA) est désormais le cercle qui réunit les cadres algériens de tous les horizons. “La dénomination initiale Association des compétences algériennes à l'étranger a été délibérément changée en Association des compétences algériennes, exprimant l'importance d'une étroite collaboration entre toutes les compétences algériennes, sans tenir compte de leur lieu de résidence”, explique le bureau exécutif dans une déclaration dont Liberté a obtenu une copie. Les missions de l'ACA se situent à deux niveaux. Le premier, académique, consiste en l'échange d'informations et d'expériences entre les universitaires résidant dans le pays et à l'étranger. Le second a trait à des initiatives visant la participation à l'effort de développement national. “En concertation avec les décideurs locaux, l'ACA contribuera à concevoir des solutions made in Algeria pour répondre aux besoins locaux”, assure le bureau. Dans cet objectif, les membres de l'ACA entendent se déployer à l'intérieur de sections qui couvriront des domaines de compétences spécifiques, comme la défense, l'industrie, l'agriculture, l'enseignement supérieur, le tourisme, l'eau, etc.“Chacun, dans son secteur, peut apporter une aide”, pense le docteur Boudjelal. L'idée d'une association a d'abord germé dans la tête de ce pharmacologue reconnu. Résidant depuis plusieurs années au Royaume-Uni, il a entrepris en premier lieu de sensibiliser ses compatriotes, établis dans le même pays. La Grande-Bretagne compte environ 2 000 universitaires algériens. Ils sont plus de 150 000 dans le monde. En avril 2007, une centaine établie outre-Manche, aux Etats-Unis et en Hexagone se déplace à Alger et organise une conférence inédite. Dans leurs bagages, les universitaires enfouissent une quarantaine de projets. Des réunions sont organisées avec des responsables de différents départements ministériels en vue de cerner les besoins de chaque secteur. Des chefs d'entreprises privés font valoir leur intérêt et s'engagent à sponsoriser les activités de l'organisation. Pour une meilleure mobilisation, l'ACA envisage l'ouverture de bureaux dans les pays où se concentre le plus grand nombre de compétences algériennes. Le docteur Boudjelal a été élu président de l'ACA. La vice-présidence a été confiée au professeur Mustapha Khiati, patron de la Forem, en qualité de représentant de l'association en Algérie. De Londres : Samia Lokmane-Khelil