Douar Kaâbat Essid, au sud-est de la commune de Boulhilet, wilaya de Batna, souffre encore de l'enclavement et de l'absence de raccordement de l'électrification rurale. En effet, sa population vivant de l'agriculture et de l'élevage réclame la “fée électricité” et l'ouverture ou la réhabilitation des deux tronçons de piste reliant le douar aux localités de Boulhilet et à Chemora, où existent des services administratifs et sociaux de santé et d'éducation afin d'assurer l'amélioration des conditions de mobilité qui faciliteront également l'accès des populations rurales aux opportunités d'emplois saisonniers dans les localités riveraines. Cette région riche de terres de culture fertiles et productives dont ses sols se prêtent à toutes les cultures, spécialement aux cultures céréalières, est aussi une zone pastorale importante. “Pour le moment, c'est un élevage extensif qui y est pratiqué et qui procure à la population des revenus substantiels lui permettant de compenser les besoins en céréales pendant les périodes de soudure”, nous a déclaré un éleveur. Et d'ajouter : “Avec l'ouverture des pistes et l'électricité, l'agriculture pourrait enregistrer un essor de qualité, surtout que l'eau est en abondance dans la région.”. Ainsi, “il suffit de l'aménagement et l'entretien des infrastructures rurales et plus particulièrement des pistes pour que le retour des autochtones s'effectue”, se recoupent tous les témoignages. Déjà certains agriculteurs et éleveurs sont de retour, malgré les conditions de vie difficiles. L'ouverture des pistes devrait être retenue par les élus et les autorités comme une priorité de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, puisqu'elle permettra de réduire les coûts de commercialisation des produits vivriers et d'améliorer l'évacuation des produits agricoles. Cela pourrait contribuer au développement de la région et profiter incontestablement aux habitants de Douar Kaâbat Essid. Elle doit être considérée comme un facteur révolutionnaire de la vie du village. B. Boumaila