C'est à partir du Théâtre régional d'Oran Abdelkader-Alloula que fut donné, tard dans la soirée d'avant-hier, le coup d'envoi de la 2e édition du Festival international du film arabe (Fifao, 26 juin au 3 juillet), en présence de nombreuses personnalités du cinéma et de la télévision. Devant un parterre composé de réalisateurs, de comédiens, d'acteurs et d'actrices, des membres du comité d'organisation du festival et des représentants du ministère de la Culture, l'ouverture officielle est annoncée par HHC, commissaire de la 2e Fifao. Cette manifestation cinématographique, qui verra la participation d'une pléiade d'acteurs de renom, a été rehaussée par la présence de grandes figures de l'écran, à l'exemple des acteurs et actrices égyptiens Khaled Nabaoui, Dalia Behiri, des Syriens Bassem Koussa, Amel Arafa et de l'actrice Sabah Al-Djazaïri, du Koweïtien Daoud Hussein, de la comédienne bahreinie Haifaâ Hussein, de la Libanaise Carmen Labess, de l'artiste Ahmed Zein ou encore du Marocain Mohamed Meftah et du Tunisien Rachid Farchiou. Les acteurs algériens Baya Rachedi, Sid-Ali Kouiret, Sid-Ahmed Agoumi et le réalisateur Mohamed-Lakhdar Hamina, le secrétaire adjoint de la Ligue arabe sont discrètement présents. Dans le petit opéra flambant neuf, les organisateurs s'agitent dans tous les sens. Mahmoud Abdelaziz est chaudement acclamé par une foule déchaînée. “Râafat El-Hagane” ne résiste pas à l'appel de ses admirateurs et fonce sur la foule. Le ballet incessant des véhicules rutilants se poursuivra sous les vivats de la foule, fortement canalisée par un imposant dispositif de sécurité. HHC, commissaire de cette 2e édition du Fifao, fait son entrée sur la scène de l'opéra où il rendra un vibrant hommage au réalisateur égyptien Youcef Chahine, hospitalisé en France. En fond de toile, une rétrospective séquentielle des films algériens est projetée. Présentation des membres des deux jurys qui présideront aux destinées du festival. C'est à l'inégalable acteur syrien Douraid Laham qu'échoit la présidence du jury (7 membres) de la compétition officielle des longs métrages. Le réalisateur tunisien Abdellatif Ben Amar présidera, quant à lui, le jury des courts métrages composé de cinq membres. Un hommage chaleureux sera rendu à titre posthume au réalisateur américain d'origine syrienne Mustapha Akkad. Sa sœur Leïla Akkad recevra le trophée des mains du commissaire du festival. Emouvante aussi sera la courte allocution de l'actrice Mona Wassef qui fera siens les sacrifices du peuple algérien pour recouvrer son indépendance. Des récompenses à titre honorifique ont été également décernées à l'acteur égyptien Mahmoud Abdelaziz et au réalisateur algérien Ahmed Rachedi. L'acteur algérien Sid-Ali Kouiret et Mahmoud Yassine, grand absent de ce festival, recevront l'Ahaggar d'or pour l'ensemble de leurs œuvres cinématographiques. Le prix de la Plume d'or gratifiera la meilleure critique avec, à la clé, un prix de 15 000 dollars. Deux conférences traitant, l'une la vie et l'œuvre cinématographique du réalisateur Mustapha Akkad, et l'autre le cinéma arabe, seront animées par des spécialistes. Ce sont en tout 250 artistes venus d'horizons divers qui prendront part à cette deuxième édition placée sous le signe de l'émergence du film arabe. 12 longs métrages et 14 courts métrages sont en compétition officielle. K. REGUIEG-YSSAAD