Le feuilleton Khellidi nous livre, jour après jour, de nouveaux éléments qui disculpent totalement le Raed par des témoignages de taille. En effet, dans toute cette affaire et en plus du joueur Khellidi, plusieurs personnages sportifs et pas des moindres sont venus animés à leur manière cet épisode. Il s'agit notamment du président du Comité olympique Mustapha Berraf mis en cause et du secrétaire général de la LNF Brahim Djillali. Ce dernier s'est défendu de toutes les allégations sur les ondes de la Chaîne III en qualifiant le recours déposé en première instance de banal. Le secrétaire général de la LNF a réaffirmé que la décision prise par la commission des règlements et des qualifications présidée par Seddiki et dont il était le signataire l'a été “sous la menace et la contrainte”. “J'ai eu à faire un rapport verbal sur la manière avec laquelle la décision a été prise. Personnellement, j'ai été agressé ce jour-là. La décision a été bel et bien prise sous la menace et la contrainte. D'ailleurs, les dirigeants et le club de l'USMH doivent être sanctionnés…”, a t-il insisté en direct sur les ondes de la Chaîne III. De son côté, et depuis que son nom a été évoqué, le président du Comité olympique national n'a cessé d'apporter des démentis pour assurer qu'il ne s'est à aucun moment immiscé dans les décisions de la LNF où de la FAF. Mais il semble que le retard pris dans sa réaction a pénalisé encore plus les Koubéens qui regrettent de voir le nom de Berraf évoqué dans cette affaire. Quoi qu'il en soit, la vérité est rétablie et la balle est aujourd'hui dans le camp de la FAF. Haddadj évoque des sanctions Le président de la Fédération algérienne de football, M. Hamid Haddadj, invité de l'émission “Football magazine” de la radio Chaîne III, a promis que des sanctions vont tomber à l'encontre des responsables. “C'est inadmissible, ces comportements doivent être sanctionnés, et c'est ce que nous avons dit lors de la dernière réunion. Des sanctions seront prises, car les dégâts commis doivent être réparés”, dira-t-il en faisant allusion à l'affaire USMH-RCK qui n'a pas encore connu son épilogue. Pendant ce moment, seule une partie est sanctionnée et c'est du RC Kouba qu'il s'agit. Le club koubéen, qui s'attendait à connaître une fin de saison heureuse, se voit pénaliser pour des considérations extrasportives. Haddadj ira jusqu'à reconnaître que les délais dans le traitement de cette affaire et des autres n'ont pas été respectés. “Peut-être que nous n'avons pas respecté les délais”, indiquera-t-il. Une chose est sûre, après ces différentes sorties médiatiques, le RCK se voit de plus en plus proche de recouvrer ses droits et commencer son travail en prévision de la prochaine saison. Aujourd'hui, il est clair que le RC Kouba est victime. Ce club, qui a pu réaliser sur le terrain son objectif, se voit délester de son droit. Pourtant, ces mêmes membres ont remis en cause leur propre verdict, décidé, rappelons-le, “sous la menace et la contrainte”. Mais alors que tout le monde s'attendait à voir la commission fédérale des recours, qui avait pourtant un solide dossier sur sa table, celle-ci a préféré, contre toute attente, adopter la politique de la fuite en avant en déboutant le club koubéen, afin de ne pas céder aux émeutes de la rue. Or, c'est tout le contraire puisqu'au sein de notre auguste fédération, on n'a tout simplement pas eu le courage de décider autrement. Les deux poids, deux mesures que la FAF avait promis d'éradiquer l'ont si bien mis à nu. L'affaire USMH-RCK aura finalement servi au moins à quelque chose, à avoir une idée claire sur la manière de gérer notre football, qui reste toujours otage d'enjeux loin d'être sportifs. On a pu aussi constater à travers ce fait insolite le danger qui guette la balle ronde nationale et cela, sans qu'on ose prendre ses responsabilités. Pourtant, les règlements sont clairs, puisque toute décision prise sous la menace et la contrainte est nulle et non avenue. Kouba aura-t-il enfin gain de cause ? Malgré tout ce qui a été dit autour de l'affaire Khellidi et la disculpation de la direction du RCK, la sanction reste inchangée. Du côté du RCK, on se bat toujours pour que l'équipe recouvre ses droits et puisse passer au travail et préparer la prochaine saison. C'est, en fait, une sanction à double tranchant puisque la décision de débouter le Raed a influencé sur le déroulement du travail de la direction qui s'est investie longuement dans sa défense. Le RCK aura-t-il enfin gain de cause ? C'est, en tout cas, l'espoir de toute la famille koubéenne qui ne veut en aucun cas s'avouer vaincue. La direction s'emploie toujours pour reprendre ses points et retrouver l'élite. Affaire à suivre. Chérif M.