Le président français Nicolas Sarkozy était attendu hier après-midi à Dublin pour une visite controversée visant à “écouter” et à “comprendre” les raisons qui ont poussé les Irlandais à rejeter le traité européen de Lisbonne le mois dernier. Au cours de cette rapide visite de six heures, M. Sarkozy, qui assure la présidence de l'Union européenne (UE), devait s'entretenir avec le Premier ministre irlandais Brian Cowen et rencontrer partisans et opposants au traité. Se disant prêt à “écouter”, le chef de l'Etat français a expliqué, dans une interview au quotidien Irish Times parue samedi, vouloir “comprendre” les raisons du non à 53% au référendum du 12 juin en Irlande. “J'ai besoin de comprendre le message que les Irlandais veulent faire passer en votant non à un traité signé par les représentants de 27 pays”, a-t-il indiqué selon la traduction anglaise de ses réponses à une série de questions écrites posées par le journal. M. Sarkozy avait auparavant suscité la colère en Irlande, en jugeant en début de semaine passée, devant des députés de son parti, que les “Irlandais devront revoter”. L'Elysée avait tenté de calmer le jeu en affirmant que ces déclarations avaient été sorties de leur contexte. Dans un point de vue publié lundi dans l'Irish Times, M. Cowen a appelé ses partenaires européens à respecter le vote irlandais, et à accorder du temps à son pays pour trouver une solution à la crise institutionnelle. R. I./Agences