Le MPLA, parti au pouvoir, s'attend à sortir renforcé des élections législatives de vendredi en Angola, les premières depuis la fin de la guerre civile en 2002. L'ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, en pleine expansion économique, rivalise avec le Nigeria pour devenir le premier producteur de pétrole en Afrique. Elle espère assister à un scrutin exemplaire qui témoignerait de sa véritable transformation en six ans, bien que les rebelles du Front de libération de l'enclave de Cabinda, qui demandent l'autonomie, avaient lancé la veille des législatives un appel au boycottage. Située dans le nord du pays, l'enclave de Cabinda où est exploitée la majeure partie du pétrole angolais est la seule région du pays où subsiste un conflit armé. Malgré les allégations de corruption et l'écart croissant entre riches et pauvres, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), au pouvoir depuis l'Indépendance, devrait l'emporter facilement face à une opposition divisée et sans grands moyens. La question est de savoir si le MPLA atteindra la majorité des deux tiers qui lui permettrait de réformer la Constitution, le président Jose Eduardo Dos Santos ayant anticipé la victoire de son parti, a réaffirmé sa volonté de modifier le texte constitutionnel. Une large victoire du MPLA permettrait au président Dos Santos de briguer et de sans doute remporter un nouveau mandat l'année prochaine, ambition dont il ne se cache pas. D. B.