Acculé par les derniers développements sur la scène sécuritaire, notamment à El-Oued, le chef du GSPC Abdelmalek Droukdel tente vainement de reconquérir un terrain déjà sous contrôle des forces de l'ANP. Le nouveau redéploiement des forces de lutte antiterroriste vient encore une fois d'anéantir les plans macabres de la Branche d'Al-Qaïda en Algérie, en faisant échouer plusieurs attentats kamikazes prévus dans la wilaya d'El-Oued, durant le mois sacré de Ramadhan. Ainsi, depuis le début de ce mois, pas moins de 60 personnes, âgées entre 18 et 40 ans, impliquées, directement ou indirectement, dans des activités terroristes ont été arrêtées par les services de sécurité. Il faut dire que la découverte d'un plan, aux desseins macabres, ciblant plusieurs institutions de l'Etat, dont le commandement de la gendarmerie d'El-Oued, la Sûreté nationale ou encore le marché hebdomadaire situé en plein cœur de la ville d'El-Oued a permis d'éviter un véritable carnage, aux retombées socioéconomiques et politiques désastreuses. Selon des sources dignes de foi, une opération de renseignements de très haut niveau, menée par les forces combinées, avec un appui logistique impressionnant, a permis l'arrestation d'un “émir” terroriste, en possession d'un plan d'attaques suicide, qui devait être exécuté en plein cœur de la ville aux Mille coupoles. Cette découverte n'a pas manqué de faire réagir l'“émir” national du GSPC Abdelmalek Droukdel qui a vite fait de dépêcher des troupes, afin de reconquérir un terrain déjà sous contrôle des services de sécurité. Ces derniers, agissant sur la base d'informations qui font état de la présence d'un groupe, envoyé par Abdelmalek Droukdel pour renforcer les troupes à El-Oued, ont bouclé tous les accès, notamment nord-est de la ville, afin de repousser toute tentative d'infiltration dans une région qui, rappelons-le, a de tout temps été le fief des groupes salafistes les plus radicaux. Et pour preuve, le démantèlement l'année dernière d'un important réseau de soutien, ainsi que la découverte d'un camp d'entraînement aux attentats à la bombe, dont les membres étaient, pour la plupart, originaires du centre et de l'est du pays. Selon nos sources, le nom de la phalange katibat Essouafa, dirigée par un certain Abou El-Khattab, lui-même originaire de la wilaya d'El-Oued, revient sans cesse. Cette katibat avait pour tâche de recruter de nouveaux éléments parmi une société fragile et démunie, et avait pour mission d'endoctriner et d'entraîner de jeunes désœuvrés, aux fins de les utiliser comme chair à canon contre des civils, mais également contre les services de sécurité. Lynda Nacer