Dans un passé récent, l'Agence nationale de l'emploi était dénommée communément «bureau de main-d'œuvre» et ses attributions se limitaient à enregistrer les demandes et offres d'emploi. Elle rendait d'indéniables services au monde du travail, notamment dans les secteurs du bâtiment, de l'industrie, de l'agriculture et des services. Cependant, les choses ont évolué ces dernières années, puisque la tutelle, le ministère de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, a décidé d'innover et de redéployer cet organisme, devenu l'ANEM, Agence nationale de l'emploi et de main-d'œuvre. Domiciliée longtemps dans des locaux exigus et délabrés sis au boulevard Capitaine Boucif, l'AWEM de Tiaret a toutefois accompli sa mission en direction du public. Passage obligé pour décrocher un emploi dans le secteur public ou privé, elle accueille quotidiennement des flots de demandeurs d'emploi dans des conditions difficiles, et ce, en dépit du dévouement et des sacrifices consentis par le personnel. Ce sont surtout les universitaires diplômés qui se présentent aux guichets pour s'inscrire à un éventuel emploi et retirer l'incontournable «carte bleue», un véritable passeport pour décrocher un poste de travail dans le vaste dispositif mis en place par les pouvoirs publics. En effet, les candidats à un recrutement dans une administration, un organisme ou dans le secteur économique privé sont tenus de justifier leur demande par la production de la fameuse carte bleue. Les contrats de DAIP et autres auxquels aspirent les universitaires des deux sexes sont soumis à cette obligation. Lors de notre passage cette semaine au niveau de l'AWEM, il nous a été loisible de constater l'afflux des jeunes diplômés qui viennent s'inscrire ou valider leurs contrats de recrutement. Les préposés ne ménagent aucun effort pour endiguer et satisfaire cette vague humaine, sachant qu'une centaine de dossiers est traitée et satisfaite chaque jour ouvrable. Par ailleurs, le directeur accorde quotidiennement des audiences aux jeunes universitaires qu'il écoute, conseille et oriente sans relâche. Face à cette situation, seul un nouveau siège de l'AWEM est capable de soulager le calvaire des candidats et permettre aux fonctionnaires d'organiser le travail et d'évoluer dans des conditions décentes. Présente sur le terrain à Tiaret depuis une trentaine d'années, l'Agence de wilaya pour l'emploi (AWEM) dépendant de la direction régionale de Saïda vient de bénéficier d'un siège récemment construit. Il se situe au sud de la ville et le transfert des services est prévu au mois de juin. La réalisation du nouveau siège a été confiée à la DLEP et qui a coûté la bagatelle de trois milliards de centimes et qui vient mettre fin au marasme du personnel pour conforter les responsables dans leur mission. Autrefois, le personnel travaille sous pression et dans des conditions peu favorables tant l'étroitesse des lieux est flagrante. C'est dans un nouveau siège que l'AWEM débutera cet été, après l'inauguration officielle de ce fleuron par le directeur général de l'ANEM et les autorités locales. Cette réalisation devra toucher l'aspect d'accueil des demandeurs d'emploi afin d'améliorer les conditions de réception des demandes et l'interactivité avec le public dans des locaux spacieux et neufs. L'AWEM va donc sous peu revêtir son nouvel habit. Cap sur une amélioration de la qualité de l'accueil des usagers de ce service public lesquels débarquent ces dernières années dans les locaux de l'AWEM dans un état de stress maximum en raison des contraintes de la vie, dues à la faiblesse des offres et aussi la crainte de se voir doubler par des «pistonnés», ce qui est généralement le cas précisément dans les concours de la Fonction publique largement critiqués par les candidats. Ouragh Khaled