Il faut sanctionner sévèrement les importations tous azimuts qui portent atteinte à la production nationale, a déclaré Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA (Union générale des travailleurs algériens), dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Chaque fois qu'un conteneur de friperie entre au pays, cite-t-il en exemple, ce sont des difficultés pour les entreprises algériennes. Ces importations anarchiques ont porté préjudice à l'emploi, particulièrement des jeunes, au pouvoir d'achat, à la collectivité nationale (à travers l'impôt et la sécurité sociale). Il faut, dit-il, saluer les pouvoirs publics, le président de la République, précisément, qui ont pris des mesures pour réhabiliter le secteur public. Ainsi, explique-t-il, la sauvegarde de 500 unités du secteur public équivaut à la sauvegarde de 500 000 emplois. A propos du pouvoir d'achat, le secrétaire général de l'UGTA suggère la création d'un Observatoire du commerce. Les augmentations de salaires, dit-il, se retrouvent diminuées en matière de pouvoir d'achat surtout pour les produits alimentaires et vestimentaires, à cause de la non-maîtrise des prix. Il estime, par ailleurs, qu'il faut rétablir le crédit à la consommation pour le produit national algérien. Cela permet, argumente-t-il, d'accroître la production nationale, de créer l'emploi, c'est-à-dire d'introduire dans la famille algérienne plus de pouvoir d'achat. Le risque de surendettement des ménages peut être évité grâce à la maîtrise de ce crédit à la consommation qui doit être, insiste-t-il, destiné au produit algérien. C'est une question de logique économique, ajoute-t-il. M. Sidi Saïd salue la mesure concernant la dépénalisation de l'acte de gestion, il faut, estime-t-il, redonner à l'entreprise la liberté d'initiative. Revenant sur la question des statuts particuliers et des régimes indemnitaires, il rappelle que l'effet rétroactif remonte à janvier 2008 et qu'il ne reste plus que trois textes à finaliser. Le secrétaire général de l'UGTA insiste sur la proposition qu'il a présentée à la commission de consultation présidée par M. Bensalah, sur la nécessité de la promotion de la société civile.