Une conférence de presse a été organisée hier, au siège de la direction générale de la Société des transports ferroviaires (SNTF) par M. Dakhli, directeur des ressources humaines (DRH) de la SNTF, pour faire part des résultats des négociations entamées il y a deux jours avec le partenaire social, suite à l'arrêt de travail entrepris par les travailleurs, de dimanche à lundi. Le DRH a annoncé que la grève a été arrêtée, lundi vers 18 h. Il a expliqué que l'un des points les plus importants, débattu longuement, est celui du régime indemnitaire relatif à la loi 90-35 du domaine ferroviaire qui protège le travailleur de la SNTF et plus précisément le conducteur de locomotive. «En cas d'accident où il y a heurt et que mort s'ensuive, le conducteur est mis en examen», a-t-il souligné. Il a ajouté : «les conducteurs exigent d'être accompagnés par la direction et qu'ils ne soient pas jugés individuellement». Il a promis qu'un travail est en train de se faire pour sensibiliser les ministères de la Justice, du Transport et de l'Intérieur et leur donner des appréciations sur cette loi pour la faire connaître. Il a évoqué l'accord passé avec le partenaire social en mars et qui portait sur l'examen de trois nouvelles indemnités, relatives aux conditions d'exploitation, au risque du travail d'environnement électrique ainsi qu'une prime de technicité, avouant s'être «accroché» longuement sur cette dernière. Deux jours de pourparlers ont abouti à un accord sur l'octroi d'une prime de traction de 15% sur le salaire de base, pour les chefs conducteurs, l'octroi au personnel mécanicien d'une indemnité de dépannage en ligne prenant en charge la maintenance légère dont le taux est de 6%. Le DRH regrette que «les conducteurs ont arrêté le travail sans préavis, pénalisant de ce fait les usagers». «85.000 voyageurs par jour», a-t-il signalé. Concernant la pénalisation des grévistes, il a répondu : «On procédera à des ponctions sur salaire». Il a, par ailleurs, annoncé la création d'un comité de participation, représenté par des travailleurs, élus par leurs pairs, en précisant que la qualité de syndicat n'est pas de mise. Ce comité aura pour fonction de «gérer le social» et d'établir une communication avec le syndicat pour éviter ce genre de situation à l'avenir. Dans un autre contexte, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication (PTIC), a réuni les responsables d'Algérie Poste et le secrétariat national de la fédération des PTIC suite aux différents arrêts de travail observés dans des établissements postaux à travers certaines wilayas. Le ministre a mis l'accent sur la nécessité de favoriser le dialogue et la concertation avec les travailleurs, en insistant sur l'amélioration de leurs conditions de travail et de bien-être. Quant à Mohamed Tchouak, il a souligné la nécessité de la prise en charge des revendications légitimes des travailleurs. Force est de constater qu'à ces pourparlers, certaines de ces revendications ont été déjà prises en charge, se rapportant notamment, au dispositif de l'avancement horizontal ; de la promotion ; à la révision de la nomenclature des postes de travail et à l'avancement de deux classes pour les agents. En ce qui concerne l'indemnité de zone, le DG d'Algérie Poste s'engage à finaliser le dossier y afférent pour l'intégrer dans la paie de juin. Les négociations ne se sont pas arrêtées pour autant. Il a été convenu de soumettre avant le 24 juin, des propositions quant à la révision de la grille des salaires ; le réajustement des indemnités ; prime de risque ; relèvement du taux de l'IEP ainsi que le repositionnement des personnels dans les fonctions réellement exercées. Il est noté également dans le communiqué adressé à notre rédaction que le ministre a demandé à procéder au retrait des plaintes déposées à l'encontre des personnes ayant observé des arrêts de travail.