La crise yéménite est au centre d'une réunion, aujourd'hui, du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui se penchera aussi sur d'autre questions régionales et internationales. Les ministres des Affaires étrangères du CCG, médiateurs dans la crise yéménite, font face aux minces possibilités de relance du rôle joué par le CGC au Yémen. Le CCG, pour rappel, avait suspendu le 23 mai dernier sa médiation devant le refus du président Ali Abdellah Saleh de signer l'accord portant transition du pouvoir. Le Conseil avait proposé un plan de sortie de crise prévoyant le départ du président Saleh dans un délai d'un mois, ce qui fut refusé par les manifestants exigeant le départ immédiat du président Saleh. Blessé dans un bombardement de son palais à Sanaa, conséquence des combats meurtriers entre les forces gouvernementales et les éléments tribaux armés de cheikh Sadak El-Ahmar, le président yéménite évacué depuis vers l'Arabie Saoudite a vu son état s'améliorer et compte prononcer «très prochainement» un discours à la nation via les médias. C'est ce qu'a annoncé le ministre yéménite de la Santé, Abdelkarim Rassaa. Ce qui laisse penser que les membres du CCG ont balisé la voie pour une nouvelle dynamique de sortie de crise, d'autant plus que la situation s'est amplement dégradée au Yémen : actes terroristes de membres présumés d'Al Qaida, répression sanglante des manifestants par les autorités yéménites et combats meurtriers entre l'armée gouvernementale et les éléments tribaux armés ayant rallié la contestation populaire dans le pays.