Des médicaments «miraculeux», en provenance des pays subsahariens, sont en vente au souk d'Annaba. La vente de ces produits s'est transformée en un véritable commerce pour le moins fantaisiste et de plus en plus pratiqué par des Africains dont la plupart sont en situation irrégulière. A El-Hattab, certains marchands exposent leurs produits à même le sol. On y trouve du mesk, des parfums, des tubes de pommade qui semblent guérir de nombreuses maladies. Le tout est maquillé par une vente de bijoux de l'art traditionnel : bagues, chaînes et autres objets. Cette activité d'un temps ancien fait désormais partie de notre patrimoine et s'ancre de plus en plus dans notre quotidien, a-t-on constaté. Les vendeurs se déplaçaient dans les coins les plus reculés pour offrir leurs produits et attirer plusieurs curieux et clients dont la majorité sont des personnes malades et qui souffrent d'un quelconque mal, à savoir du dos, des pieds ou des épaules. Ces personnes n'hésitent pas à acheter les flacons proposés et sans la moindre indication médicale. Ces marchands se proclament être des guérisseurs. Ils proposent très discrètement à une certaine clientèle des remèdes expliqués dans un arabe presque incompréhensible, des produits aphrodisiaques sous forme de petits flacons qui possèdent des vertus efficaces au prix de 400 DA l'unité, soit une poudre grisâtre à avaler qu'ils vendent par dose, une substance visqueuse de couleur marron et autre du même genre mais blanchâtre mise dans un flacon de récupération. Ces produits ne sont pas identifiés avec des dessins du corps humain. En plus du caractère illicite de ce commerce, la présence clandestine de ces produits qui sans le moindre doute peuvent avoir des répercussions néfastes sur la santé des utilisateurs. Ces audacieux toubibs se montrent très tenaces pour liquider leur marchandise en imaginant même qu'ils ont des remèdes contre le sida.