Sans pour autant que le professionnalisme soit vraiment traduit sur le terrain, joueurs et entraîneurs peuvent déjà s'en réjouir puisque leur cote sur le marché a connu un bond considérable. Autant que notre football régresse autant leur cote progresse et c'est justement ça le paradoxe du football algérien. Sommes-nous alors devant un autre phénomène où l'argent est servi sur un plateau pour des joueurs et des entraîneurs bien attablés et bien préparés pour un festin providentiel ? D'autant que des hommes d'affaires se sont mis de la partie en mettant sur la table des paquets d'argent qui donnent le vertige. Des joueurs à 10 milliards et des entraîneurs qui en valent autant pour un championnat qui ne vaut pas un sou. En fait combien le Mouloudia d'Alger a-t-il investi durant l'intersaison et combien la JSK a-t-elle mis sur la table durant la même période ? Certainement des dizaines, voire des centaines de milliards, pour se faire humilier en coupes africaines des clubs. Il faut avouer que les hommes d'affaires ne font pas l'affaire dans un monde où l'appétit vient justement en mangeant. Le milliardaire Ali Haddad a enflammé le marché d'une façon à attirer tous les soi-disant bons joueurs du championnat et de cette manière, peu d'équipe peuvent suivre ce rythme infernal imposé par cette homme d'affaires qui a vraiment cassé la baraque. Les autres équipes comme l'ESS connaissent une véritable saignée à blanc à cause de l'offre de l'USMA qui dépasse tout entendement. On n'est ni en France ni en Espagne encore moins en Angleterre ou en Italie pour se permettre de telles folies dans une discipline qui a besoin d'être revue de fond en comble. Les résultats de notre équipe nationale, du MCA et de la JSK sont là pour corroborer mes dires. A lui seul, l'argent ne contribuera en aucun cas à la relance de notre football. Saha F'tourkoum.