La communauté internationale, les ONG ainsi que toutes les agences onusiennes essayent par tous les moyens de venir à bout des effets désastreux de la sécheresse dans la Corne de l'Afrique. Toutefois, de mauvaises perspectives planent à l'horizon. La dernière édition menaçante Food Price Watch de la Banque mondiale (BM) annonce que l'indice des prix des produits alimentaires de première nécessité a enregistré une hausse de 33% en 2011 par rapport à 2010. En effet, les principaux produits ont enregistré une nette augmentation au mois de juillet 2011 par rapport à la même période, notant que le maïs a augmenté de 84%, le sucre de 62%, 55% pour le blé et 47% pour l'huile de soja. Cette flambée des prix des denrées alimentaires est dûment liée à des facteurs propres à chaque pays, mais peut s'expliquer sensiblement par la hausse dans les cours du brut qui ont dépassé de 45% leur niveau de l'année précédente. Les prix des engrais ont subi la même hausse, de l'ordre de 67%. Après avoir atteint le sommet en février 2011, pour la période allant d'avril à juillet, l'indice s'est établi à environ 5% de moins qu'en février. Selon le rapport de la BM, la volatilité dans les cours du sucre, de l'huile et du riz risque d'avoir des effets inattendus sur les prix alimentaires dans les mois à venir. La mercuriale s'affole en Afrique de l'Est, selon l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les prix des alimentaires dans l'Afrique de l'Est flambent de manière constante depuis février à cause de la sécheresse qui a perturbé sérieusement les récoltes et décimé le bétail. Les prix ont atteint un record au Kenya, alors qu'en Somalie, les deux principales denrées qui sont le sorgho rouge et le maïs blanc ont enregistré des hausses variant entre 30-240% et 50-154%. Pour ce qui est des denrées importées, comme le riz, la farine, le sucre, le blé, les huiles végétales et l'essence notent une augmentation de leur niveau par rapport à l'an passé. Ce qui a réduit considérablement le pouvoir d'achat mais qui n'est pas la cause de la famine décrétée dans la Corne d'Afrique, selon le rapport de la BM, la sécheresse qui sévit dans ces régions arides est la principale cause qui a déclenché cette catastrophe, entraînant des pertes de récoltes et de bétail. Ajoutant à tout cela, les conflits armés. L'instabilité, les déplacements de population, la piraterie ont contribué à cet état de fait. La conjugaison de tous ces facteurs est à l'origine de cette catastrophe alimentaire et humanitaire. 3,7 millions subissent la crise en Somalie, 3,2 millions ont des besoins urgents, dont 2,8 millions sont concentrés dans le Sud.