Mandaté par les Nations unies, une commission d'enquête internationale n'a pas pu se rendre en Syrie faute de visa. Cet état de fait n'a pas empêché ladite commission d'établir son rapport tout en accusant les forces de sécurité syriennes d'avoir commis des crimes contre l'humanité sur ordre du régime. Fort de 40 pages, le rapport a été élaboré pendant plus de deux mois de travail par une commission, composée de trois membres. La Syrie est accusée d'avoir violé les droits de l'homme internationaux, sur le même rapport, où il a été signalé un bon nombre de types de violation des droits de l'homme, à savoir : tueries, tortures, détentions arbitraires, disparitions, abus sexuels, atteintes aux droits de l'enfant, etc. Si la commission n'a pas pu se rendre en Syrie, faute de réponse à sa demande de visa, les autorités syriennes n'ont pas répondu également au questionnaire envoyé par les enquêteurs. Les enquêteurs ont déclaré avoir interrogé plus de 200 témoins, selon eux, victimes de la répression, réfugiés à l'étranger. Plusieurs témoignages de déserteurs confirment que les ordres donnés aux soldats étaient bien de tirer pour tirer. Selon les enquêteurs, les manifestants n'avaient pas d'armes, ils portaient uniquement des branches d'oliviers et marchaient avec leurs enfants. Des tireurs embusqués ont également expliqué avoir tiré sur ceux qui tentaient de secourir les blessés. Plus de 256 enfants ont été tués depuis le début des contestations, selon le rapport. Deux aspects de ce rapport sont particulièrement inquiétants, à savoir l'utilisation des hôpitaux comme lieux d'arrestation, voire de torture et d'assassinat des manifestants blessés. Ainsi, des membres des forces de sécurité déguisés en médecins ont pu agir à l'hôpital militaire de Homs. Selon le rapport, un homme aurait raconté avoir été témoin du viol d'un garçon de 11 ans par trois officiers. Les enquêteurs demandent l'arrêt de la répression, l'envoi d'observateurs, la libération des prisonniers et appellent à l'instauration d'un embargo international sur les ventes d'armes à la Syrie.