Trente et une personnes ont été tuées et une soixantaine d'autres blessées dans un attentat suicide à la voiture piégée, hier, près d'un marché d'un quartier chiite de Bagdad. Cet attentat porte à plus de 400 le nombre de victimes depuis le début, en décembre, de la crise politique opposant le Premier ministre, le chiite Nouri al-Maliki, au vice-président sunnite Tarek al-Hachemi, qui s'est réfugié au Kurdistan irakien. Le kamikaze a fait exploser son véhicule – un taxi – au passage d'un cortège funèbre chiite dans le quartier de Zaafarania. «Le kamikaze n'a pas réussi à atteindre le commissariat de Zaafarinia, alors il s'est fait exploser près de magasins et du marché», a dit un porte-parole des services de sécurité. Le cortège funèbre portait en terre un agent immobilier chiite tué la veille par des inconnus, a précisé la police. Une série d'attaques ont visé la majorité chiite, marginalisée, voire persécutée par le régime de Saddam Hussein, depuis que le gouvernement de Nouri al-Maliki a délivré un mandat d'arrêt visant Tarek al-Hachemi et demandé aux députés de limoger un vice-Premier ministre également sunnite.