Le ridicule dépassant ainsi les bornes, ce même Cameron, à l'image des diplomates français moulés sur les propos américains, n'a pas omis de plagier Obama. Voilà tout ce beau monde occidental qui veut éviter une guerre civile en Syrie alors qu'en coulisse, il ne cesse d'apporter soutiens humains et matériels à cette fameuse opposition syrienne. Voyons donc les propos «humanistes» de «Sir» Cameron : «Les actions du président syrien Bachar al-Assad provoqueront une guerre civile ou une révolution et il faut donc rechercher une solution au problème syrien en coopération avec la Russie et la Chine», a-t-il déclaré mercredi dernier à Washington. «Nous devons discuter avec la Russie et la Chine en vue d'élaborer une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU (une résolution «1973» bis ?)… Nous souhaitons que la situation soit réglée par les moyens politiques, mais si M. Assad poursuit ses actions, il provoquera inévitablement une guerre civile ou une révolution», a indiqué M.Cameron lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Barack Obama. Obama a pour sa part noté que le président syrien quitterait son poste tôt ou tard. «A présent, nous focaliserons notre attention sur l'octroi d'une aide humanitaire aux civils en Syrie tout en exerçant des pressions politiques, diplomatiques et économiques sur le régime», a-t-il déclaré. Reste à savoir qui quitterait le poste en premier et à définir cette «aide humanitaire». Celle qui pourrait rééditer le scénario libyen, et ce, du moment que l'initiative des «ennemis de la Syrie» en Tunisie n'a rien donné de tangible ? Cela dit, dans le contexte de cette «aide humanitaire», et après l'insuccès des opposants syriens pour s'attirer le soutien international, de nouvelles révélations font état de tentatives pour armer ces opposants. Le Conseil d'opposants dit le Conseil national, dans un récent communiqué, a reconnu que certains avaient fourni des aides pour équiper ce qu'il appelé «l'armée libre». Selon ce communiqué, les opposants ont créé un bureau de coordination à l'aide des pays étrangers pour envoyer des armes aux membres de ladite armée. Le Conseil national syrien avait appelé à fournir davantage d'armes à «l'armée libre», à une intervention immédiate arabo-internationale et à la création d'une zone d'exclusion aérienne. Nous y voilà, c'est la création de la fameuse «No Flying Zone» qui préoccupe tellement, le reste serait du gâteau. Le Washington Post, citant des sources à la Maison Blanche, a révélé que les Etats-Unis et leurs alliés ont mené de sérieuses négociations sur une option militaire au sujet de la Syrie. Selon le journal, cette option comprend l'armement de l'opposition, l'envoi de troupes afin de créer une zone sécurisée pour les rebelles ou des frappes aériennes contre la DCA syrienne. (A suivre)