Le Haut-commissariat aux droits de l'Homme a déploré hier l'«usage disproportionné» de la force, y compris l'utilisation de gaz lacrymogènes, par les forces de sécurité du Bahreïn contre des civils. Le porte-parole a appelé le gouvernement de Bahreïn à enquêter sur l'utilisation excessive de la force, soulignant par ailleurs que les autorités ont récemment publié un nouveau code de conduite en matière de droits de l'Homme pour les policiers. Dimanche, des heurts ont opposé des jeunes aux forces de sécurité dans un village chiite à Bahreïn à l'occasion des funérailles d'un habitant décédé, selon l'opposition, après inhalation de gaz lacrymogènes dont use la police. La tension reste tendue à Bahreïn, un an après la répression de la contestation réclamant une monarchie constitutionnelle et animée par les chiites, majoritaires dans ce petit royaume du Golfe dirigé par une dynastie sunnite. La répression qui avait duré de la mi-février à la mi-mars 2011, s'était soldée par 35 morts.