Actuellement, les pensions de chahid et de moudjahid, jonctionnées aux rentrées des devises en provenance de l'émigration, font vivre des dizaines voire des centaines de milliers de familles, les soutirant à la pauvreté. Comment se préparer pour l'après-pétrole ? Les cours du baril de pétrole, n'ont pas été intégrés dans les campagnes électorales passées. Il n'avait pas été question de demander aux partis politiques de chiffrer le montant de leurs programmes. Ce n'était pas indispensable car ce sont les recettes du pétrole qui financent les programmes. Il ne nous est pas dit publiquement si le patronat avait demandé aux partis politiques qu'il avait reçus de chiffrer leurs projets et d'indiquer la source de leur financement. C‘est un autre point omis. L'opportunité d'une production supérieure à nos besoins en devises n'a pas été au centre des discours. Mais tout de même, une question était dans l'air. Pourquoi chercher à produire , c'est-à-dire à vendre et à encaisser des montants supérieurs à nos besoins au lieu de laisser des réserves pour nos générations futures ? L'un des paramètres qui encadrent pratiquement toutes les lois de finance passées et dont la constance est le prix du baril de pétrole qui sert de référence à l'élaboration à ces lois. Ceci revient à dire que l'Etat a adopté une position de prudence pour se mettre à l'abri d'un éventuel rétrécissement des marges de manœuvre financière et pour pouvoir se doter de réserves de change. Certains disent que les réserves dégagées ainsi sont destinées à alimenter le fonds de stabilisation des recettes. A les suivre, les pouvoirs publics craignent un retournement de l'évolution des cours du pétrole sur une longue durée dans un contexte où le fonds de stabilisation des recettes serait insuffisant pour faire face au programme des importations. On dit que l'Algérie dispose actuellement de ressources suffisantes pour financer trois années d'importation. Ceux qui reprochent au pouvoir de ne pas élever le prix de référence servant à l'élaboration de la loi de finance partent de l'idée que la conjoncture internationale actuelle est favorable au maintien de la stabilité des cours du pétrole dans le moyen terme, ceci d'une part, d'autre part, cela limite les possibilités d'aspirer à une augmentation de la part des investissements. Revoir ainsi à la hausse le prix de référence permettrait d'accroître les potentiels de développement, toujours selon les mêmes intervenants. D'autres revendiquent la hausse du prix de référence pour affecter le surplus à la fois au développement et à l'augmentation des salaires pour amortir la pression exercée sur le pouvoir d'achat des salariés. De toute façon, il apparaît que pour une longue période encore, l'économie continuera à fonctionner avec les moyens budgétaires de l'Etat alors qu'il est connu que les ressources provenant de la vente des hydrocarbures ne sont pas éternelles.