Comme tous ceux qui ont donné des signes de prédispositions pour un art ou une science dès leur plus tendre enfance, Mozart est né pour la musique comme d'autres pour la peinture, la médecine, les sciences exactes. Depuis les temps anciens, il y a eu des célébrités. Les uns ont réussi à la faveur de leurs conditions de vie familiale, d'autres ont dû souffrir pour avoir de quoi vivre et faire des études fructueuses qui les ont conduit au sommet de la connaissance. Mais que d'hommes et de femmes auraient pu devenir des savants créatifs si la vie matérielle leur avait été favorable. Mozart a été un surdoué et un hyperactif dont l'itinéraire a été tracé clairement depuis sa naissance le 27 janvier 1756. Par son esprit fertile et ses capacités intellectuelles bien au-dessus de la normale, il rappelle Ibn Sina qui, à l'âge de 16 ans, connaissait toute la médecine de son époque. Il avait mémorisé tout le Coran à 9 ans. Picasso était né peintre, à l'âge de 2 ans, il dessinait admirablement sur les murs de sa maison avec du charbon. Une vocation de musicien et une enfance heureuse Lorsqu'on sait à ce quoi on est destiné dès sa plus tendre enfance, on ne peut qu'être heureux. On investit tout son temps dans l'art ou la science. Mozart passait de longues heures au clavecin, depuis l'âge de 3 ans. Aussi, il découvre l'harmonie des notes et passe son temps à découvrir des suites d'accords. Puis, rien n'a pu l'arrêter malgré une scolarisation qui n'admet pas de négliger les matières de base comme les langues, les mathématiques dont il devait avoir des facilités d'assimilation pour avoir appris la musique. On est à Salzbourg (Haute Autriche, ville natale de Mozart devenu à 4 ans capable de retenir tout ce qu'il entend autour de lui. A 5 ans, il écrit ses premières pièces pour clavecin sur un style enfantin mais dans une parfaite unité de pensée e t sous le titre à «Chants d'oiseau». En 1762, il compose son premier manuel révérence qu'il transcrit sur l'album de sa sœur, elle aussi extrêmement douée pour le clavecin. Et il finit par connaître le grand triomphe en allant faire du spectacle avec son père, pédagogue, sa sœur grande musicienne. A Schoeunbrunu, Mozart fait une chute en glissant sur le parque en bois ciré de la salle spectacle. Une fillette de 7 ans est venue l'aider à se relever. C'était Marie Antoinette qui allait devenir l'épouse du roi Louis XVI. Une fois remis sur ses pieds, Mozart lui dit : «Vous êtes bonne. Aussi, quand je serai grand je vous épouserais.» Un périple qui devait être déterminant : Munich, Augsbourg, Ulm, Mannheim, Francfort, Cologne l'ont vu passer. A Bruxelles, il écrit sa première sonate, synthèse des styles allemand et italien, mais dans un style et un fond personnalisés. En 1763, Paris l'accueille. Guinun les introduit dans les salons puis à la cour du roi où il joue du clavecin devant le roi et la reine. A la suite des grands spectacles musicaux donnés, il rencontre le claveciniste Schobert, préromantique exalté qui lui fait découvrir la poésie en musique. A la suite de ces révélations, il produit ses premières grandes œuvres : quatre sonates de violon. En 1764, il fait un séjour à Londres après un accueil triomphal. Ses premiers contacts avec Haendel et le fils de Sébastien Bach ont été fructueux. Mozart compose une suite de sonates pour clavecin, dans une forme originale. Et après un voyage à La Haye, il écrit une comédie latine : Apollon et Hyacinthe, une sonate en fa où se concentrent toutes les influences reçues. Cette œuvre est suivie de quatuors, trios, menuet, marches en guise de divertissements. Après un voyage à Vienne en 1768, il compose son premier opéra : La Finta, puis une opérette. Milan et Rome l'accueillent à leur tour. Là, il devient l'élève de Padro Martini (1704-1706) qui lui fait découvrir les fondements de la musique religieuse à la suite de quoi il donne d'après la tragédie de Racine, un matridate Redi Ponte. Sa production en musique religieuse le conduit à composer une symphonie en sol, synthèse de la grâce italienne, puis une sérénade avec chœurs d'une vie intense pour le mariage de l'archiduc Ferdinand. En 1772, c'est le retour à Milan où Mozart joue son opéra Lucio Silla sur fond d'action théâtrale à la manière italienne. Son itinéraire connaît beaucoup de succès, comme à Vienne où il dédie ses sérénades et variations pour piano. En 1775, il réalise La Finta Ciardinera, puis des concerts de piano et de violon. Et ne peut-on pas imaginer une carrière marquée par des succès qui ont fait de Mozart une sommité de la musique restée une référence pour des musiciens de tous les temps ?