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Mohia, le plus célèbre des inconnus de Abderrahmane Lounès
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 09 - 2012

A travers la publication de Mohia, le plus célèbre des inconnus, l'auteur Lounès Abderrahmane rend un vibrant hommage à l'un des piliers du passage à l'écrit de la langue berbère.
C'est un livre facile à lire que l'auteur Lounès Abderrahmane offre aux lecteurs. Dans une écriture des plus aérées, il revient sur le parcours du regretté Mohia. Dès qu'il a le livre entre les mains, le lecteur ne peut s'empêcher de lire la quatrième de couverture où il est écrit : «Cela lui fait de belles jambes à Mohia, maintenant qu'il a cassé sa pipe, qu'on rende hommage à ses cendres, et que nous, enfants et héritiers spirituels, continuons à raviver la flamme. Mohia, plus qu'une force de frappe à comique, un médicalement à rembourser par la sécurité sociale et à consommer sans modération ». L'auteur Abderrahamne Lounès explique la vie du défunt Mohia était une véritable tragédie. Et que sa mort était un véritable coup de théâtre. Quant à sa vie privée, elle reste un mystère absolu. Le rédacteur du livre explique que l'essentiel des sources écrites est conséquemment limité à un site internet, domicilié à Paris. Mathématicien de formation, Mohand Ouyahia dit Mohia est incontestablement le militant qui aura marqué de son empreinte la production poétique et théâtrale d'expression kabyle. Il est né le 1er novembre 1950 à Azazga. Il est dramaturge et poète kabyle peu connu du public national et international. Il a enregistré ses productions sur un support audio dont une quinzaine de K7. Il a consacré plusieurs années de sa vie à adapter en kabyle des œuvres théâtrales universelles telles que En attendant Godot de Samuel Beckett, La Jarre de Luigi Pirandello, Le Médecin malgré lui et Tartuffe de Molière, Le Ressuscité de l'écrivain chinois Lu Xun, Les Emigrés de l'écrivain polonais Slawomir Mrozek. Il décroche en 1968 son bac. Il rejoint l'Université d'Alger où il poursuit des études supérieures en mathématiques. Il obtient sa licence en 1972, participe à un concours qu'il obtient, il est alors autorisé à s'inscrire à l'Ecole d'Ingénieurs en Hydraulique en France. En 1973, il part donc en France, plus précisément à Strasbourg, mais au cours de la même année, il rejoint Paris. Il intègre le Groupe d'Etudes amazighs créé à l'Université Paris VIII (Vincennes). Il sera un des animateurs des revues publiées par ce groupe : Bulletin d'Etudes amazighes (BEA) puis Tisuraf. En parallèle, il travaille comme veilleur de nuit dans un hôtel du 7e arrondissement. Il anime la troupe Asaru à partir de 1983. C'est autour de cette dernière qu'un atelier de traduction-adaptation s'est constitué. Pendant de nombreuses années, il tient un commerce d'alimentation générale à Paris. Il enseigne également l'amazigh à l'Association de Culture berbère, publie des poèmes, des nouvelles ainsi que de nombreuses traductions vers le kabyle de pièces de théâtres (plus d'une vingtaine), nouvelles, poésies... L'œuvre de Mohia est très diverse et s'inscrit dans trois domaines différents : l'œuvre littéraire proprement dite, constituée de poèmes, de nouvelles et autres textes littéraires divers, créations propres de l'auteur, l'œuvre littéraire populaire recueillie et/ou complétée par l'auteur et, enfin, les œuvres traduites et adaptées vers le kabyle à partir du français et qui font partie de patrimoines littéraires (et/ou artistiques) étrangers. «Son œuvre, fruit de plus de trente années de travail, d'interprétation et de réflexions philosophiques, est aujourd'hui l'objet de la convoitise d'une pensée nouvelle, en Kabylie mais aussi en Occident, qui tend à mener une démarche plus constructive du regard mutuel entre Occident et Afrique septentrionale. Mohia a pu sensibiliser, à travers ses œuvres, beaucoup de gens autour de la revendication identitaire berbère». Son nom et son œuvre sont incontournables et resteront un emblème pour qui veut connaître la culture berbère sous son angle moderne. En décembre 2004, tout en laissant une œuvre inachevée, il décède dans une clinique parisienne après une longue bataille contre le cancer. Abderrahmane Lounès, Mohia, le plus célèbres des inconnus, éd. Dar El Othmania, Septembre 2012. , Alger 2012, 150 pages

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