Officiellement créé le 27 décembre 1945, le Fonds monétaire international (FMI) avait pour mission initiale de veiller au respect des nouvelles règles de coopération économique, conclues lors de la conférence de Bretton Woods, à l'été 1944. Une fois approuvé par les pays membres et mis en œuvre, ce train de réformes (qui inclut un amendement des statuts du FMI nécessitant le consentement de trois cinquièmes des pays membres représentant 85% du total des voix attribuées) aura pour effet une augmentation. Une fois approuvé par les pays membres et mis en œuvre, ce train de réformes (qui inclut un amendement des statuts du FMI nécessitant le consentement de trois cinquièmes des pays membres représentant 85% du total des voix attribuées) aura pour effet une augmentation sans précédent de 100% du total des quotes-parts et un réalignement majeur des quotes-parts relatives, afin de mieux refléter l'évolution des poids relatifs des pays membres dans l'économie mondiale. Ce train de réformes se situe dans le prolongement de celui de 2008, qui a pris effet le 3 mars 2011 et qui rehausse la représentation des pays dynamiques, dont beaucoup sont des pays émergents, moyennant une augmentation exceptionnelle des quotes-parts de 54 pays, et renforce la participation et la représentation des pays à faible revenu grâce au triplement des voix de base. Un examen détaillé de la formule actuelle de calcul des quotes-parts, à la base du travail de la quatorzième révision générale, sera achevé d'ici à janvier 2013. L'achèvement de la quinzième révision générale des quotes-parts sera avancé d'environ deux ans, à janvier 2014. Le poids des pays membres est fonction de la quote-part Au 18 mai 2011, les quotes-parts au sein du FMI sont les suivantes : USA 17,6% - Japon 6,55% - Allemagne 6,11% - France 4,50% - Royaume-Uni 4,50% - Pays-Bas 2,166% - Inde 2,442% - Canada 2,672% - Italie 3,30% - Chine 3,996% - Russie 2,49% et l'Arabie saoudite 2,93%. Le reste des quotes-parts 40,647% pour les 175 membres restants, la part est inférieure à 2%, ne pesant pas lourd dans les décisions. Autre élément important, la destination des prêts où la Grèce a bénéficié de 30 milliards de dollars, le Portugal de 26, dont 21,3 de crédits préventifs, l'Irlande de 22,5, l'Ukraine de 11,1, le Pakistan de 8, la Roumanie de 3,4, l'Irak de 2,6 et le Mexique de 52,5 de crédits préventifs. Les pays pauvres, notamment en Afrique subsaharienne, semblent être les oubliés de ce sauvetage financier qui ne paraît pas avoir résolu la crise puisque ne s'étant pas attaqué aux fondamentaux, à savoir la dominance de la sphère financière, la hausse des profits spéculatifs aux dépens des créateurs de richesses, les salaires qui baissent globalement par apport au produit intérieur brut des pays dits développés. Qu'en est-il des quotes- parts qui déterminent le poids des pays membres ? La formule de calcul des quotes-parts est une moyenne pondérée en fonction du PIB (à 50%), du degré d'ouverture de l'économie (à 30%), des variations économiques (à 15%) et des réserves officielles de change (à 5%). Comme on le constate, l'Algérie ne répond à aucun de ces critères. À cet effet, le PIB est constitué par des éléments composites basés sur les taux de change du marché (pondération de 60%) et sur les taux de change en parité de pouvoir d'achat (pondération de 40%). La formule de calcul comprend aussi un «facteur de compression», qui réduit la dispersion des quotes-parts calculées pour l'ensemble des Etats membres. Chaque membre du FMI dispose de voix de base, auxquelles s'ajoutent une voix supplémentaire pour chaque fraction de la quote-part équivalant à 100 000 DTS. À la suite de la réforme de 2008, le nombre de voix de base a été fixé à 5,502% du total des voix, étant presque le triple de ce qu'il était avant la prise d'effet de la réforme de 2008. Les quotes-parts sont libellées en droits de tirage spéciaux DTS, l'unité de compte du FMI. Les droits de tirages spéciaux DTS et le calcul des intérêts Chaque Etat membre verse au FMI une contribution, appelée quote-part. Recalculée au moins tous les cinq ans, elle dépend du poids économique du pays. Le FMI représente, de plus, le troisième plus grand détenteur officiel d'or au monde. A la fin janvier 2010, ses avoirs s'élevaient à 96,6 millions d'onces (3005, 3 tonnes). Le FMI peut vendre de l'or ou en accepter en paiement des quote-parts des Etats membres. La valeur du DTS a été fixée initialement à 0,888671 gramme d'or fin, ce qui correspondait alors à un dollar. Après l'effondrement du système de Bretton Woods, en 1973, la valeur du DTS a été déterminée par rapport à un panier de monnaies, qui comprend actuellement le dollar, l'euro, la livre sterling et le yen. La valeur représente la somme de la part de chacune des quatre monnaies du panier dont se compose le DTS, exprimée en dollars et calculée sur la base du taux de change coté chaque jour à midi sur le marché de Londres. La composition du panier est revue tous les cinq ans par le Conseil d'administration, ou plus tôt si le FMI est d'avis qu'un changement de circonstances le justifie, pour veiller à ce que la pondération des monnaies rende bien compte de leur importance relative dans les échanges et les systèmes financiers internationaux. Lors du dernier réexamen de la valeur du DTS en novembre 2010, les pondérations des monnaies du panier ont été révisées sur la base de la valeur des exportations de biens et de services et du montant des réserves libellées dans chacune de ces monnaies détenues par les autres membres du FMI. Ces modifications ont pris effet le 1er janvier 2011. Le prochain réexamen aura lieu d'ici à 2015. Le taux d'intérêt du DTS sert de base de calcul pour le taux d'intérêt dont le FMI accorde à ses pays membres, les intérêts qu'il verse aux pays membres sur leurs avoirs en DTS et ceux qu'il perçoit sur leurs allocations de DTS, et la rémunération qu'il verse aux pays membres sur une fraction de leur quote-part au FMI. Le taux d'intérêt du DTS est fixé chaque semaine sur la base de la moyenne pondérée des taux d'intérêt représentatifs de certaines obligations à court terme émises sur le marché monétaire des pays, dont la monnaie entre dans la composition du DTS. La valeur du taux d'intérêt de base applicable aux échanges en DTS est calculée hebdomadairement elle aussi en fonction des taux directeurs d'intérêts des monnaies composantes, proportionnellement à leur poids dans la valeur du DTS, et exprimés chacun en leur équivalent de tirage annuel sur un bon d'emprunt. Les taux directeurs retenus pour ce calcul sont : pour le dollar US, le taux d'intérêt des bons à trois mois du Trésor des USA ; — pour l'euro, le taux d'intérêt de l'Euribor à trois mois (Euro InterBank Offered Rate, ou taux d'offre interbancaire en euros) ; pour le yen, le taux d'intérêt des bons de financement à treize semaines du Gouvernement du Japon et pour la livre sterling, le taux d'intérêt des bons à trois mois du Trésor du Royaume-Uni. Les taux retenus sont ceux du vendredi soir en clôture précédant chaque période. Si un taux n'est pas disponible pour un vendredi particulier, le taux retenu est le dernier taux connu pour les bons de la devise correspondante. Le calcul des taux d'intérêt des DTS se retrouve dans la majorité des manuels d'économie financière à partir d'un exemple du lundi 3 au dimanche au 9 octobre 2005 inclus, les données retenues pour le calcul sont celles du vendredi 30 septembre 2005, où un DTS comprend pour les Etats-Unis d'Amérique : 0,5770 USD (à 3,5500% d'intérêt annuel le 30 septembre, 1 USD vaut aussi 0,68991 DTS). Les intérêts dus sur le dollar comptent pour 1,4132 DTS par an pour 100 DTS empruntés. Pour l'euro 0,4260 EUR (à 2,2062% d'intérêt annuel le 30 septembre, 1 EUR vaut aussi 0,83079 DTS), les intérêts dus sur l'euro comptent pour 0,7808 DTS par an pour 100 DTS empruntés. Pour le yen japonais 21,0000 JPY (à 0,0010% d'intérêt annuel le 30 septembre, 1 JPY vaut aussi 0,0060973 DTS), les intérêts dus sur le yen comptent pour 0,0001 DTS par an pour 100 DTS empruntés. Pour la livre sterling 0,0984 GBP (à 4,4300% d'intérêt annuel le 30 septembre, 1 GBP vaut aussi 1,21859 DTS), les intérêts dus sur la livre sterling comptent pour 0,5312 DTS par an pour 100 DTS empruntés. Il s'ensuit que le 30 octobre 2005, le total des intérêts applicables aux emprunts en DTS est de 2,7253 DTS par an pour 100 DTS empruntés donnant un taux annuel final de 2,73%. Comme les taux de change des banques centrales sont pour le dollar entre 0-0,25%, l'euro à 0,75%, le yen un taux proche à 0,1% et celui de la livre sterling de 0,5%, le taux d'intérêt des DTS global est largement inférieur à 1%, contrairement à ce qui a été rapporté par l'APS. En conclusion, l'Algérie participe déjà aux difficultés d'endettement des Etats, notamment européens puisque plus de 40% de ses réserves de change sont déjà placées en obligations européennes sur le moyen terme. Pour le prêt récent au FMI, l'impact sera faible pour ne pas dire nul, comme j'ai à le démontrer dans une interview à El Khabar et Djazaier News (13 octobre 2012), du fait de l'économie mono exportatrice rentière, 98% d'exportation en hydrocarbures brut et semi-brut et important 71%-75% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d'intégration ne dépasse pas 15%. Avec de surcroît malgré une dépense publique entre 2004-2013 estimée à 500 milliards de dollars, avec pour finalité un taux de croissance dérisoire, selon le rapport du FMI du 9 octobre 2012 de 2,6%, y compris les hydrocarbures, alors qu'il aurait dû fluctuer entre 10% et 15%, à prix constants, démontrant un mauvais ciblage des projets, lié à l'incohérence de la politique socioéconomique globale et un gaspillage important des ressources financières. Avec ce taux de croissance très faible comparé à la dépense publique, couvrant à peine l'accroissement de la population active, il existe une impossibilité économique pour atteindre l'objectif de la création de trois millions d'emplois à valeur ajoutée entre 2010-2013, à moins de créer des emplois-rentes artificiels pour calmer le front social par une distribution passive de la rente des hydrocarbures. Cela renvoit à un autre sujet qui est celui de l'approfondissement des réformes structurelles en panne aujourd'hui afin d'asseoir un Etat de droit, car supposant de profonds réaménagements des structures du pouvoir algérien assis sur la rente où l'on importe plus qu'on ne produit localement. En bref, le prêt de 5 milliards de dollars par l'Algérie, ayant une économie artificielle, provenant d'une ressource éphémère, les hydrocarbures, constitue plus un acte symbolique et de solidarité envers les institutions internationales, ne pouvant en aucune manière influencer les décisions de cette institution, contrairement aux pays émergents qui ont une économie productive concurrentielle avec un rendement presque nul, où selon les statistiques du FMI du 18 septembre 2012, le taux d'intérêt des DTS était de 0,08%. (Suite et fin)