Les pays membres du FMI souhaitant souscrire à cet emprunt peuvent le faire, soit sous forme d'accord de prêt bilatéral ou d'accord d'achat de titres. L'Algérie a donc choisi d'opter pour la seconde formule, se situant ainsi à « un niveau intermédiaire » par rapport aux souscriptions annoncées par les autres pays. Techniquement, la participation à cet emprunt constitue une opération qui « s'inscrit dans le cadre de la gestion rationnelle des réserves de change », souligne le communiqué. Cette opération constitue « une bonne opportunité pour l'Algérie de diversifier ses placements sous deux angles ». D'abord, sous l'angle qualité de l'emprunteur, et donc qualité de l'instrument financier, le FMI étant une institution financière multilatérale et de premier ordre, ce qui permet « un niveau de sécurité élevé des placements ». Ensuite, sous l'angle monnaie de dénomination, puisque les titres dans le cadre de cet emprunt seront libellés en DTS (unité de compte du FMI déterminée sur la base d'un panier de devises largement utilisées dans les marchés financiers), ce qui élargira la composition par devises des réserves de change, « atténuant davantage les risques de change sous-jacents », note la même source. Les titres sont porteurs d'intérêts au taux DTS tel que déterminé sur la base des taux de marché des taux de monnaies composant le DTS, à savoir le dollar, l'euro, le yen et la livre sterling. « Cette caractéristique atténue les risques de fluctuation des taux d'intérêt et constitue donc un élément positif qui contribue à la stabilité des taux d'intérêt du DTS et lui confère un rendement équivalent, voire supérieur à celui d'un titre souverain de premier rang », ce qui permet, selon la même source, « un niveau de sécurité élevé des placements ». L'acquisition de titres « constitue une contribution aux actions de la communauté internationale, y compris du FMI, visant à endiguer l'impact de la crise économique et financière globale sur l'ensemble des pays, y compris l'Algérie », assure-t-on de même source. Dans le cadre du renforcement de ses ressources, le FMI a lancé un emprunt auprès des pays membres disposant d'une viabilité financière externe solide, dont l'Algérie. Avec cette décision, l'Algérie répond favorablement aux sollicitations du FMI pour lui permettre de renforcer ses capacités de prêts dans un contexte de crise économique mondiale. En janvier dernier, cette institution financière internationale avait annoncé être à la recherche de sommes nécessaires pour augmenter de 500 milliards de dollars ses ressources prêtables. Le G20 s'était, pour sa part, engagé à accorder plus de 430 milliards de dollars de ressources supplémentaires au Fonds. Pour rappel, « la demande a été faite par le FMI à l'Algérie en tant que pays doté d'excédents financiers pour lui permettre d'accorder des prêts aux pays qui en ont besoin », avait annoncé, en avril dernier, le ministre des Finances, Karim Djoudi. Dans son dernier rapport publié en avril dernier, le FMI avait estimé que l'Algérie clôturerait l'année 2012 avec des réserves de change officielles de 205,2 milliards de dollars.