dans le soutien des djihadistes de Jabhat Al-Nusra n'est plus à démontrer selon des sources bien informées. Ainsi, les Saoudiens avaient misé sur leurs nombreux contacts au sein de la nébuleuse djihadiste active en Irak pour aider à la mise sur pied de Jabhat al-Nusra. Parmi ceux-là, de très nombreux syriens combattaient les mouvements chiites en Irak. Et ce sont eux qui constituent l'ossature du mouvement. Ce qui explique le fait que ces groupes soient bien équipés pour pouvoir mener des opérations de grandes envergures. La main turque Dans le même sens, on signale que près de 3 000 des 10 000 djihadistes qui se battent actuellement, en Syrie, sont des turcs. Le principal mouvement combattant, en l'occurrence Jabhat al-Nusra, a même placé son centre opérationnel entre la Syrie et la Turquie. A propos de soutien en armes, le ministre de l'Intérieur turc vient de lâcher le morceau. La question de l'armement des insurgés syriens a été posée le 10 décembre dernier au gouvernement turc par le député prosyrien, Mehmet Ali Ediboglu. C'est dans ce contexte que le ministre de l'Intérieur turc, Idriss Naïm Sahin, avait été contraint de reconnaître devant le Parlement que l'ONG islamiste IHH avait fait transiter en août par le port turc de Mersin un cargo chargé de 353 tonnes d'armes légères, y compris des lance-roquettes et des lance-missiles anti-aériens portables. Et dire que... La clique Si le peuple syrien tient encore à son gouvernement comme l'ont révélé les récentes réactions faisant suite au discours de Bachar Al Assad, c'est apparemment parce quil a bien médité «les bienfaits» de la nouvelle colonisation, et notamment en Libye. Les récents échos nous apprennent que la Libye est toujours à feu et à sang. Une anarchie totale où l'on ne sait plus qui gouverne réellement. Plus précis encore, un analyste avance que la clique de traîtres coalisée à Benghazi fin février 2011 n'est rien de plus qu'un syndicat – au sens mafieux du terme – d'intérêts et d'ambitions : agents américains de la CIA comme le duo Megaryef-Hifter (devenus aujourd'hui les vrais patrons de ce qui reste de la Libye), monarchistes stipendiés par les britanniques du MI6, islamistes proches des Frères musulmans comme Mustapha Abdeljalil (l'ex-leader du CNT), djihadistes proches du Qatar et de ses alliés français comme Habdelhakim Beldhadj (cadre d'Al-Qaïda, devenu l'un des chefs de l'ASL en Syrie), réseaux d'Al-Qaïda et d'Aqmi ... tous coalisés contre la Jamahiriya de Kadhafi sous le patronage des politiciens et des généraux de l'Otan. Face à ceux-là, n'oublions pas la Résistance verte qui reprend son offensive. En tout cas, l'épilogue n'est pas pour demain.