Enfants, femmes, vieux et jeunes sont les membres des 14 familles algériennes vivant en plein détresse dans un immeuble en ruine au 21, rue des frères Mansouri (ex-Rue de Belfort) dans la commune de Sidi-M'hamed à Alger. Des appels de détresse de ces citoyens se multiplient depuis une dizaine années sans trouver une oreille attentive devant un silence meurtrie et des promesses sans fond de la part des élus de la commune. Devant l'impasse, des représentants de ces otages de la plus menacée bâtisse de la capitale se sont rapprochés de notre rédaction dans l'espoir que leur cri de détresse arrive aux plus hautes autorités du pays au fin de venir à leur secours et mettre fin à leurs cauchemar qui grandit chaque jour. Ce bâtiment de trois étages datant de l'époque coloniale a subi plusieurs dégâts depuis le début des années 2000, classé menacé à l'issue du séisme de 2003et continue à s'effondrer notamment en période des intempéries. D'ailleurs, selon ses occupants, une partie a déjà coulé durant les intempéries de 2010 suscitant l'intervention des services de la protection civile et l'expertise des services du contrôle technique des constructions (CTC) de la wilaya, le classant encore en catégorie rouge sans que les locataires ne soit évacués vers des lieux sûrs. Depuis, les 14 familles prennent leur mal en patience, se rendent régulièrement à l'APC présidée par M. Bourouina pour appeler à l'aide mais sont à chaque fois rassurés avec des promesses qui ne sont jamais tenues, jusqu'à la fin de son mandat. Leur espoir a été renouvelé par l'arrivée du nouveau maire mais, en dépit de ses déplacements sur les lieux pour constater les dégâts et la menace grandissante, il n'arrive toujours pas à leur trouver une solution sauf le fait de les rassurer encore par de nouvelles promesses. Devant cette situation en stagnation, un nouveau effondrement les habitants ont été encore une fois alertés par un nouvel effondrement survenu samedi vers 15h :30 quand le plafond d'un appartement au 2e étage lâche et détruit tout sur son chemin, fort heureusement les occupants des lieux étaient, par hasard, absents pour retrouver leurs maison et affaires en massacre. Les services de la protection civile et de la sûreté nationale interviennent pour s'assurer qu'il n'y a pas de victimes. Ils ont fait leur boulot de secours sans que la situation ne soit prise en main par les collectivités locales. Sollicité par les habitants de l'immeuble sinistrés, M. Zenasni, le nouveau P/APC se rend sur les lieux sans apporter du nouveau. Le lendemain, il reçoit les familles et leur dit avoir contacté la direction de l'urbanisme de la wilaya d'Alger qui devrait dépêcher à nouveau les services de CTC pour une nouvelle expertise. Hier encore les représentants des 14 familles ont été reçus par le wali délégué de Sidi Mhamed, qui les a écoutés à son tour sans leur apporter des solutions sauf une nouvelle promesse d'en parler aux services de la wilaya. Nous apprenons, également, que la même commune compte, 34 immeubles menacés sans solutions rapides en perspectives. A l'heure où nous mettons sous presse, les habitants de l'ex-rue Belfort attendaient toujours les services de CTC ou autres mais qui ne se sont pas manifestés. Entre temps, certaines des familles en détresse essayent de trouver un refuge momentané ailleurs, d'autres n'ont pas trouvé où aller, elles sont toujours en danger de mort dans l'immeuble monstre sans savoir à quel saint se vouer.