On mesure à la fois l'existence et l'avancée de la démocratie dans la sphère arabe à l'aune de la démocratie française, plus particulièrement. La France est notre voisine et ce n'est pas honteux que de tenter de l‘imiter, comme on trouve parfois que nos textes juridiques parus dans les JO ressemblent étrangement à ce qui se fait là-bas. Cela ferait peut-être gagner du temps à nos juristes à condition que l'on puisse court-circuiter des étapes dans les mutations politiques arabes. Du combat entre la dictature (ou l'autoritarisme), l'islamisme et la démocratie, il y aurait une logique arabe d'après les implications des «révolutions» arabes. Il n'y a aucun pays qui a pu réussir sa transition vers la démocratie. Quel choix ont pu faire des populations lors de ces phases de transition du système politique ? Islamisme pour sanctionner la dictature (y a-t-il une différence entre dictature et autoritarisme ?), puis démocratie pour sanctionner l'islamisme ? Il semble bien que c'est la voie empruntée par les populations (par les peuples ?) pour aboutir à la démocratie. La Tunisie et l'Egypte ont choisi les prolongations au lieu de prendre des raccourcis. Pourquoi passer par l'islamisme pour aller vers la démocratie et non pas sauter cette étape intermédiaire qu'est l'islamisme ? Cette question est surtout à poser aux populations des pays dits arabes qui semblent s'être entendues pour vivre les mêmes expériences. Elle est également à poser aux régimes arabes pour qu'ils nous disent comment ils ont «réussi» à intégrer l'étape intermédiaire islamiste alors qu'eux-même jurent leurs grands dieux qu'ils étaient en train de construire la démocratie. La démocratie ? Où est-elle entrain d'être construite ? Qui la construit et comment l'est-elle ? C'est à son nom que se sont construites les dictatures et c'est également en son nom que se sont menées les campagnes électorales dont les victoires sont islamistes.