«Le 24 février 1971, l'Algérie nationalise 51% des intérêts des compagnies pétroliers concessionnaires dans les gisements algériens, 100% des intérêts liés aux gisements gaziers ainsi que ceux détenus par les sociétés de transport des hydrocarbures», c'est ce qu'a indiqué l'expert pétrolier international et président du cabinet Emergy, Mourad Preure, lors d'un séminaire tenu hier à l'hôtel Sheraton, à l'occasion du 42e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures en Algérie. Preure a également souligné que l'Algérie a un réel avenir en tant qu'acteur énergétique. Le potentiel de notre domaine minier est considérable et encore insuffisamment exploré. Mais plus encore, comme par le passé, il doit être le levier pour donner à notre expertise la chance de s'épanouir et s'imposer parmi les acteurs qui fonctionneront la scène énergétique de demain. Ajoutant que nos jeunes, nos enfants doivent porter ces grandes ambitions. Pour cela, ils doivent savoir que le 24 février 1971 fut un réel examen pour la nation algérienne, comme le fut d'ailleurs le 1er Novembre où nous avions défié avec les fusils de chasse une puissance de l'Otan. Concernant le gaz de schiste, Preure a indiqué que ce gaz n'est pas le futur de Sonatrach, on a encore du pétrole sur le sol algérien, et d'ici 2020 à 2030 les technologies évolueront, et pour cela il ne faut pas être passif, il faut aller trouver d'autres sources». En outre, il a déclaré que «l'investissement international a diminué ces dix dernières années en dépit des appels d'offres. Les compagnies pétrolières ont échoué la plupart à cause du manque d'exportation» En marge de cette journée, l'ancien cadre de la Sonatrach, Idir Aït Abdelmalek, a fait savoir que Sonatrach est l'une des sociétés les plus importantes pour l'économie algérienne. Elle a pu exploiter plusieurs champs gaziers et pétroliers durant ces 42 ans. En outre, il affirmera que l'attentat de Tiguentourine n'a pas influé sur les accords de Sonatrach avec les sociétés étrangères. Ce qui s'est produit à In Amenas peut arriver dans n'importe quel pays au monde. Par ailleurs, Preure a signalé qu'il nous faut entretenir, développer et mettre en perspective la culture du challenge qui prolonge la symbolique novembriste incarnée par le 24 février 1971. «Nous devons porter le combat dans nos universités, nos centres de recherche, sociétés de service pétrolier et PME privées nationales. Tout le tissu industriel privé et public doit, dans le sillage de Sonatrach, aider à construire la puissance pétrolière et gazière de notre pays, laquelle ne doit plus, se fonder sur le niveau de nos réserves et de nos productions mais sur la compétitivité, le pouvoir innovant et la quête de l'excellence de nos acteurs énergétiques nationaux dont Sonatrach au premier rang», a-t-il conclu.