Comme on s'y attendait, sous la pression du Qatar, les pays de la Ligue arabe ont détrôné le représentant officiel de la Syrie, octroyant aux rebelles syriens un siège au sein de cette organisation. C'est le deuxième coup d'Etat» après celui de la Libye, mené par cette même Ligue arabe, sous la domination Qatarie. A qui le tour ? La rébellion est représentée par Ahmed Moaz Al-Khatib et Ghassan Hitto, un Syrien d'origine kurde de nationalité américaine, désigné comme Premier ministre. L'emblème officiel de l'actuel pays «Rouge, Blanc et Noir» a été retiré et remplacé par l'ancien drapeau Vert et Noir. Ainsi, la Syrie membre fondatrice de la Ligue arabe voit son représentant éjecter et remplacer par un autre délégué de la rébellion. Cet état de fait a dépassé largement l'ingérence et constitue un renversement du pouvoir actuel par un autre. Quelques minutes seulement après avoir gagné le siège de la Ligue arabe, le chef des rebelles syriennes (pourtant démissionnaire), Ahmad Moaz al-Khatib, a réclamé un siège au niveau de l'ONU. Intervenant à l'ouverture du 24e sommet ordinaire arabe à Doha, Ahmad Moaz al-Khatib a appelé «les pays frères et amis» à aider les rebelles à «occuper un siège à l'ONU et dans les organisations internationales». Le même chef a souligné le droit absolu des opposants au régime à l'autodéfense», une allusion à la demande d'obtenir des armes. Ahmad Moaz al-Khatib a, dans ce contexte, appelé au «gel des fonds que le régime possède et les mobiliser, selon lui, pour la rereconstruction de la Syrie». Les rebelles se sont octroyé ce siège après que la Ligue arabe, sous la pression du Qatar a «chassé» le représentant du pouvoir en place au mois de novembre 2011. Dans son discours, l'émir du Qatar qui, grâce à l'argent de son pays, s'est autoproclamé guide suprême de l'actuelle «Ligue arabe» appelant à une Syrie sans le régime de Bachar Al Assad. Cette «Ligue arabe» a dépassé largement ses prérogatives en activant en dehors de la charte de cette organisation. Sur le plan diplomatique, l'actuelle Ligue arabe gouvernée par le Qatar a choisi pour le peuple égyptien d'autres dirigeants en lieu et place de l'actuel pouvoir à Damas. Au même moment, l'Etat syrien livre une bataille acharnée contre des milliers de mercenaires payés par l'Arabie Saoudite et le Qatar ainsi que par des groupes islamistes liés à Al-Qaïda. Comme nous l'avons indiqué dans nos précédentes éditions, seuls, l'Algérie, l'Irak et le Liban ont émis des observations à l'octroi d'un siège au sein de la Ligue arabe à la rébellion syrienne. La majorité des pays membres au sein de cette organisation ont été contraints d'appliquer les instructions sous la menace de se voir souffler par le vent du « printemps arabe». Les Tunisiens, Libyens, Egyptiens et Yéménites en savent déjà beaucoup de choses. A bon entendeur