Des réformes politiques, oui, bien évidemment qu'elles sont attendues, mais pour quel nouvel ordre national interne à instaurer ? Cette question sera toujours posée. Inévitablement. L'autre question qui restera à poser est la plus importante encore. Si les islamistes avaient gagné les élections législatives et que sur leur lancée ils gagneraient l'élection présidentielle, les regards alors seraient-ils toujours braqués sur l'armée. Renoncerait-elle à préserver le caractère républicain de l'Etat ? Qui en serait le garant ? Une question pressante. Qui définira la nature de cet ordre national? Là, également, la réponse sera attendue sérieusement c'est-à-dire avec la future Constitution révisée. Serait-ce une fatalité qu'à chaque fois qu'il est espéré que le temps est enfin venu des reformulations des visions pour ne pas tomber dans le travers de la reconduction des mêmes contradictions, on se retrouve à la case départ ? Quelle expérience l'Algérie en a-t-elle tirée ? Les enjeux de pouvoir ont empêché les parlementaires de pratiquer le jeu politique et de voter selon leurs convictions. De réels représentants des populations que sont les parlementaires ? Ces derniers ont plutôt démontré qu'ils représentent leurs partis et qu'ils sont là pour réduire l'opposition à son impuissance législative. Ils représentent les populations, ou plutôt, ils sont censés représenter les populations, mais ils ne sont au service que de leurs partis et savent très bien défendre leurs propres intérêts. Les députés vont amender la Constitution ? Ils ont promis de sortir l'Algérie de la crise, mais ce sont eux qui sont sortis de la crise. Et cela continue avec les indemnités de logement.