annuellement en Algérie à partir de donneurs vivants, ce qui reste en deçà des besoins exprimés en ce sens, a indiqué jeudi dernier à Alger, le Pr Si Ahmed El Mahdi, chef de service chirurgie et transplantation au CHU de Blida lors de la Journée nationale de sensibilisation organisée par la Fédération nationale des insuffisants rénaux ( Fnir ). De son côté, le Dr Boukheloua Mustapha président de la Fnir a déclaré que l'opération de prélèvement et transplantation d'organes est tributaire d'une réelle volonté politique.Il estime que toutes les conditions sont réunies pour mener à bien cette opération et seul un blocage réside au niveau politique . Il prend à témoin l'opinion publique en dénonçant l'absence du ministère de la Sante à cette Journée de sensibilisation. Pour les professeurs, Achour, Rayane et Benabadji, il faut mener des campagnes de sensibilisation parmi la population en vue de sauver des vies et inculquer au sein de la société la culture du don d'organes à partir du cadavre. Les participants à cette rencontre scientifique parrainée par Novartis et Sanofi Pasteur ont souligné que le problème concerne l'obtention auprès du citoyen de son vivant d'une autorisation de transplantation de ses organes après le décès. Evoquant l'incidence de l'insuffisance rénale en Algérie, qui se situe autour de 103 nouveaux cas par million d'habitants, M. Mohamed Boukhors porte-parole de la Fnir, précisera, à ce propos, que «3 500 à 4 000 nouveaux patients viennent s'ajouter à 19 000 qui sont hémodialysées actuellement». «Mais au delà de tout cela, le grand défi à relever réside dans la sensibilisation de la population pour la greffe à partir d'un cadavre», a insisté le Pr Si Ahmed qui a fait savoir également que «seul 10% des patients peuvent espérer à une greffe à partir de donneurs vivants». Concernant l'intérêt que portent les autorités pour la greffe rénale, le Pr Si Ahmed a rappelé le projet de réalisation d'un institut de reins et de greffes qui sera opérationnel en 2014 à Blida. «L'insuffisance rénale pose un problème de santé publique, car les chiffres relatifs aux insuffisants rénaux ne cessent d'augmenter assez vite ; on prévoit l'existence d'environ 25 000 insuffisants rénaux en 2020», a relevé le Pr Rayane, chef de projet de l'Institut national du rein. Le porte-parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, Mohamed Boukhors, a affirmé que la greffe d'organes demeure l'unique moyen pour sauver la vie de milliers d'Algériens ou remédier à des astreintes très éprouvantes, comme les séances de dialyse.