La maison de la culture de Tiaret a été baptisée au nom du rossignol Ali Maâchi, en présence d'une délégation conduite par le wali Bousmaha Mohamed, des représentants du gouvernement et d'artistes, un évènement qui coïncide avec le Salon du cheval et le jubilé des enfants de la JSM Tiaret. La maison de la culture a abrité, jeudi, une cérémonie marquant la célébration de la Journée nationale de l'artiste, coïncidant avec la célébration de l'assassinat du chantre de la Révolution, le chahid Ali Maâchi, survenu le 8 juin 1958. Autorités locales, moudjahidine et figures de la scène culturelle locale se sont retrouvés sur l'esplanade de la maison de la culture où ils ont pris part à la levée des couleurs nationales avant de réciter la Fatiha à la mémoire des martyrs de la Révolution. Les présents ont été ensuite conviés à une réception marquée notamment par la présence du compagnon du chahid Ami Magraoui et autres figures emblématiques de la région. Plusieurs manifestations sportives et culturelles ont été mises sur pied à cette occasion, ainsi qu'une exhibition de jeux de fantasia avec la participation de plus de 500 cavaliers. Au menu de cet grand événement qui coïncide avec le Salon du cheval initié, sous le haut patronage du wali de Tiaret. Des conférences ont été données sur la vie, l'œuvre du martyr Ali Maâchi. Poète, compositeur et interprète, Ali Maâchi, animateur de la troupe Safir Ettarab, est connu surtout pour Angham El Djazaïr (Hymnes à l'Algérie), une chanson sur la beauté de la terre et l'amour, chantée au plus fort moment de la guerre de Libération nationale ou encore Nedjma wa h'lal et de Wassiat El Goumri. Membre d'une cellule du FLN, il sera arrêté en 1958 après la découverte dans son domicile d'engins explosifs. Incarcéré et torturé au centre de tri et de transit de Tiaret, il sera assassiné avec deux autres chouhada, Mohamed Djahlane et Djilali Bensotra. L'historien Amar Belkhodja, sur les circonstances de la mort du chahid, a écrit : «Ali Maâchi, poète combattant, a été arrêté par les forces coloniales. Il a été assassiné le 8 juin 1958 avec deux autres camarades à l'entrée des Pins, non loin de son quartier, selon la méthode la corvée de bois. Ses bourreaux utilisèrent des des crochets de boucherie pour le suspendre par les pieds à un platane de la place Carnot, actuellement place des Martyrs.» La manifestation a été marquée par des concours de sauts d'obstacles et l'endurance avec la participation des clubs hippiques de notre vaste pays et la vente des chevaux aux enchères. Le premier prix d'endurance sur une distance de 60 km a été décroché par l'adjudant chef Ikhanzan Abderrahmane (cheval Lamdjad) avec 40,078 points, suivi des cavaliers Yamouni Khalfallah, Feghouli Karim et Reziga Bouziane. Et pour la distance de 30 km, la première est place est revenue au cavalier Slaim Mohamed du centre de Kharrouba suivi de Mendjel Nourdine et Tassait Amine de Blida. Pour la vente aux enchères, on compte pas moins de trente chevaux de course, dont Souria, une jument vendu à 150 millions de centimes et les autres entre 50 et 140 millions de centimes. Cette manifestation sera clôturée par le jubilé du duo Zaoui-Ould Bachir avec la participation de l'équipe nationale 1982 et les anciens joueurs du MCO avec deux rencontres au programme à l'Opow Kaïd-Ahmed.