Un autre entraîneur vient de passer à la trappe. Il se souviendra longtemps de son passage en Algérie et de la manière dont il a quitté son club. Il se souviendra également longtemps de ces dirigeants qui ne voient plus loin que le bout de leur nez. Je vous épargne la suite et je rentre dans le vif du sujet pour évoquer encore une fois, cette célérité avec laquelle agissent les dirigeants de nos clubs quand il s'agit de se séparer avec les entraîneurs. Exit la stabilité qui ne fait pas recette dans notre football, il est tout de même stupéfiant de voir dix entraîneurs «virés» en l'espace d'un temps record. Le dernier en date à connaître ce sort donne vraiment à réfléchir. Malgré des résultats plus que satisfaisants, Garzitto est curieusement mis à la porte. Les dirigeants du CSC n'ont pas hésité un seul instant à le remercier, à le virer comme un pestiféré. Pourtant, il a accompli un travail remarquable et jamais, le club du Vieux-Rocher n'a effectué un aussi brillant démarrage en championnat que sous la houlette de cet entraîneur italien, qui apparemment n'était pas en odeur de sainteté. Maquillé en divorce à l'amiable, ce limogeage laisse vraiment perplexe d'autant que le CSC a accompli un parcours jusque-là honorable. Mais comme notre football fonctionne à l'envers, Garzitto a appris à ses dépens que les résultats positifs ne représentent rien devant la détermination des dirigeants à se séparer du staff technique. Bien d'autres entraîneurs ont connu le même sort et certains autres ont failli le connaître, à l'image de Boualem Charef, dont les résultats à la tête d'El-Harrach sont remarquables. Un triste record pour un triste football. Sacrifié sur l'autel des humeurs des dirigeants, Garzitto méditera longtemps sur ce football qui change d'entraîneur comme on change de chemise. Mais bon, pour l'instant les regards sont braqués ailleurs et ce limogeage passera certainement inaperçu.