Mohamed Raouraoua, le président de la Fédération algérienne de football, réussira-t-il à maîtriser sa patience ? La question qui bouillonne ne tarde pas à cracher son eau au delà de la casserole. Vahid Halilhodzic, le sélectionneur national se sentant indispensable pour surveiller sa recette, s'amuse avec le feu. Les observateurs à table s'impatientent, veulent connaître qui de l'un ou de l'autre mettra le couvert pour goûter la suite de la victoire. Les échéances approchent, les équipes internationales ont déjà finalisé leur programme et connaissent déjà leurs adversaires prévus dans le cadre des préparations de la coupe du monde. L'Algérie aussi, mais après moult tractations. Des cas d'exemple continuent à secouer les différents circuits imprimés par la FAF depuis 2008 mais cela semble ne pas trop déranger l'équipe dirigeante. Aujourd'hui, sans pour autant remettre en cause la capacité et l'intelligence de Vahid, il n'en demeure pas moins qu'il est aussi vital, voire indispensable de prévoir des pièces de rechange sans faire baisser ou biaiser l'intensité de la machine. Ce n'est pas la première fois que les Fennecs vivent de pareilles situations. Ce n'est aussi pas la première fois qu'un sélectionneur étranger vient s'amuser avec les nerfs des dirigeants algériens. Ne serait-il pas temps de mettre une croix définitive sur de pareils types d'exemple ? Le cas de Vahid, revu et non révisé, après son limogeage de la Côte d'Ivoire, semble donner raison à cette fédération qui aurait compris son jeu pas très net. Mohamed Raouraoua doit vite agir avant que le train ne quitte le quai et qu'il soit par la suite difficile de rattraper. Les techniciens inquiets, s'interrogent sur ce que fera aujourd'hui, le président de la FAF. Pas question de laisser les choses perdurer dans le flou d'autant plus que les prochaines éliminatoires qualificatives à la CAN-2015 au Maroc ne sont pas très loin, et la course vers notre qualification ne doit pas s'accrocher au bon vouloir du Bosniaque. «Qu'il libère la place s'il le désir, dés demain, qu'il aille rejoindre le Qatar puisque le dollar l'intéresse beaucoup plus que le respect accordé par l'Algérien... Nous l'avons respecté mais qu'il ne prenne pas l'Algérien pour un naïf ou un médiocre en football comme il l'aime souvent à le répéter... Son mauvais jeu nous amène tout naturellement à croire à la thèse de la Côte d'Ivoire...», explose un ancien entraîneur d'un club algérois. «Il est vrai qu'aux yeux de la majorité des millions de supporters algériens, l'idéal serait de faire prolonger jusqu'à la prochaine CAN, le contrat qui lie actuellement Halilhodzic et la FAF mais sous un angle différent», poursuit le même interlocuteur. Un confrère de la presse sportive écrira dans son édition, à juste titre d'ailleurs, «depuis que Vahid Halilhodzic a multiplié des déclarations tous azimuts, les Belges sont désormais profondément convaincus que l'actuel patron technique de l'EN cache bien son jeu». La rue pour sa part, s'interroge sur le silence du patron de la FAF qui garde, à ce jour, son calme et évite toute déclaration qui attiserait le feu, même après les dernières sorties médiatiques du coach des Verts. Que se passera-t-il demain à six mois du Mondial ? Raouraoua doit trancher vite. Ce n'est certes pas aussi facile que peuvent le croire les observateurs, mais le Brésil n'est pas une partie de plaisir, ni une promenade de santé. Le 22 juin face à la République de Corée, ne sera pas aussi un rendez-vous au bord d'une piscine pour un bronzage...