Au moins 16 personnes ont péri samedi à Alep et ses environs, dans le nord de la Syrie, dans des raids de l'armée de l'air qui bombarde également l'est de Damas, a-t-on appris auprès d'une ONG. «L'aviation a bombardé les quartiers de Tariq al-Bab et Karm al-Jabal dans la ville d'Alep, tuant au moins cinq personnes dont des enfants», rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cinq hommes ont également été tués dans des bombardements sur le quartier de Sakhour, dans l'est de la ville. A Al-Bab, dans le nord-est de la province d'Alep, les hélicoptères militaires du régime ont largué des «barils d'explosifs», tuant cinq combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al-Qaïda) et un civil. «Une pénurie de matériel et de personnel médical» à Alep pourrait accroître le nombre des victimes, a indiqué la Commission générale de la révolution, un réseau de militants. Toujours dans la province d'Alep, les combats qui opposent depuis le 3 janvier les djihadistes de l'EIIL à leurs anciens alliés rebelles se poursuivent. Les rebelles ont pris le contrôle d'un village de la province tandis que des combats faisaient rage entre les deux camps à Manbaj où l'EIIL gagnait du terrain. Neuf rebelles ont par ailleurs été tués dans un attentat à la voiture piégée ciblant un de leurs barrages à l'est de la ville d'Azaz, rapporte l'OSDH. Près de Damas, l'aviation a également bombardé la Ghouta orientale et la ville de Daraya, où s'affrontent des combattants rebelles et les forces du régime, selon cette ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales. Les régions de Lattaquié (ouest), Deraa (sud) et Hama (centre) ont également été touchées par des bombardements. Depuis le début de la révolte lancée en mars 2011 contre le régime de Bachar al-Assad, qui s'est transformée en conflit, les violences ont fait plus de 130 000 morts selon l'OSDH, ainsi que 2,4 millions de réfugiés et des millions de déplacés d'après l'ONU.