J'ai beau tourné et retourné cette lancinante question du devenir de notre football dans cette anarchie ambiante, sans évidemment trouver de réponse. L'opacité érigée en mode de gestion, contribue à l'aggravation de la situation. Le comble de l'ironie, le bilan de la FAF est unanimement adopté par les membres de l'AG. Ceux-là mêmes qui passent leur temps à critiquer ce mode de gestion. N'est-ce pas que les clubs professionnels s'en plaignent toujours mais curieusement, ils sont les premiers à ovationner le premier responsable de cette gestion ? Justement, en évoquant les présidents de nos clubs professionnels, un fait inédit vient à l'esprit. Amani, le président de l'ARBA et Hammar de l'ESS, se sont transformés en pugilistes à l'issue du match, qui a opposé leurs deux équipes. Un combat de boxe pour donner l'exemple à leurs joueurs fort heureusement restés en dehors du ring. Une scène déplorable, condamnable qui illustre bien un état des lieux tout aussi déplorable. Un exemple à méditer quand on sait que souvent, ce sont les supporters qui sont pointés du doigt lorsque la violence est évoqué. Comment voulez-vous que ces supporters se comportent autrement quand des présidents en viennent aux mains et utilisent des moyens extra-sportifs pour régler leurs comptes en public. Bien plus, un exhibitionnisme à enfoncer encore plus la discipline dans le chaos. Rien qu'à les voir s'échanger des gnons, la réponse à cette lancinante question sur le devenir de notre football est tout trouvée. Un avenir sombre sous un professionnalisme opaque et une gestion chaotique de la chose footballistique en plus d'ingrédients fort pimentés de coups bas et de coups directs, uppercuts et tutti quanti. Tout le reste n'est qu'exhibitionnisme comme ces fanfaronnades «raouaraouiennes» et ce combat de coq de deux présidents qui manifestement ont disjoncté comme a disjoncté notre football depuis qu'il a perdu le nord naviguant à vue, chavirant comme un bateau ivre, sur le point de prendre eau de toute part.