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Marché du Ramadhan : anarchie et manque d'hygiène
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 07 - 2014

A chaque Ramadhan, une certaine anarchie est constatée dans presque tous les marchés de nos villes, villages et quartiers... Il suffit donc de se trouver une petite place pour y installer une petite table et commencer à vendre du n'importe quoi, n'importe comment et à n'importe quel prix.
C'est ainsi également que des milliers de locaux commerciaux changent leurs activités commerciales au mois de Ramadhan et que d'autres poussent comme des champignons dans les rues, les trottoirs, les garages, les ruelles des quartiers, du côté des cafés, aux abords des marchés populaires, à la sortie des restaurants, bref, un peu partout .Toutes sortes de produits alimentaires, qui exigent une vente réglementée, sont commercialisés dans les rues et à ciel ouvert (pain, dioul, frik, gâteaux traditionnels ou autres, jus, boissons gazeuses, flans, petit lait, beurre, fromage, oeufs, Kalb Ellouz, Zlabia). Dans pareille situation, comment contrôler et qui sanctionner. Ce sont des images qui parlent d'elles-mêmes et qui démontrent sans difficulté l'absence de contrôleurs de qualité ou des prix dans les marchés devenus, par la force du temps, tous informels. Néanmoins, la responsabilité du consommateur n'est pas à écarter, car, et ce qui est pire d'ailleurs, c'est que les endroits de commerce informel attirent autant les clients, comme si les magasins qui respectent les conditions d'hygiène n'existent pas. Les consommateurs s'adonnent les yeux fermés à ce genre de commerce à ciel ouvert sous le soleil, là ou les mouches et les moustiques ne manquent pas de se manifester tout autour et sur les assiettes de Kalb Ellouz, Zlabia. Il y a aussi la poussière qui s'entasse sur la marchandise... Les marchés du mois de Ramadhan vendent n'importe quoi, ce qui constitue un danger pour la santé des jeûneurs qui, poussés par la faim, achètent tout et n'importe quoi. Les apports financiers de certains commerçants avec les divers petits commerces du Ramadhan ne sont pas à négliger, ils font certainement vivre des familles à faibles revenus, mais cela ne justifie pas le non-respect des conditions d'hygiène et l'exposition des produits à la pollution et à la chaleur. Le consommateur «victime et coupable La loi et la santé exigent le respect des conditions d'hygiène, comme l'installation du commerce dans des lieux propres, éloignés des sources d'infections et de pollution, pour diminuer les risque d'intoxications qui continuent à tuer des consommateurs considérés «victimes et coupables» puisqu'ils ferment les yeux sur la qualité des produits qui se vendent dans de mauvaises conditions et qui sont le plus souvent néfastes pour leur santé. Les Algériens sont habitués aux intoxications alimentaires durant le mois de Ramadhan, ils consomment en grande quantité les pâtisseries et les gâteaux orientaux, sans faire attention à l'huile réutilisée plusieurs fois ni aux oeufs pourris utilisés fréquemment dans la préparation des gâteaux. Les effets ne peuvent qu'être nuisibles sur la santé, et ce n'est qu'un petit exemple, si les commerçants se manifestent en large mouvement et ne ratent aucune occasion pour faire écouler leur marchandise et frauder, tout en mettant la santé du consommateur en péril. Ce dernier ne doit pas se laisser piéger par la fraude et par le danger. La conscience qui échappe aux commerçants qui «vendent la maladie», ne doit pas échapper au consommateur dont la vie peut être le prix de la maladie qu'il achète. Pourtant tout le monde sait que les commerçants préfèrent l'argent au détriment de la santé et parfois de la vie des autres.

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