Après une courte accalmie, la violence communautaire intercommunautaire a repris sans la wilaya de Ghardaïa. Au cours de la première journée de l'Aïd, des échauffourées ont éclaté entre des citoyens mozabites et arabes à Berriane, faisant plusieurs blessés dont 20 policiers. Selon des sources dignes de foi, des incidents ont éclaté à la suite de l'agression d'une femme par jets de pierre. Les mêmes sources ajoutent que la jeune femme qui se dirigée vers la polyclinique a été la cible de jets de pierres par des inconnus. Cet état de fait a provoqué la colère de la victime qui aurait appelé ses proches sur les lieux de l'incident avant que des échauffourées n'éclatent entre des citoyens Mozabites et Arabes. Des barricades ont été dressées par les deux camps qui ont également brulés des pneus sur la route nationale. Afin de disperser les émeutiers, les forces de police ont utilisés des bombes lacrymogènes mais en vain. Selon d'autres sources, les incidents ont éclaté à la suite d'une altercation qui a lieu entre un Mozabite et un arabe. Les violences se sont poursuivies au deuxième jour de l'Aïd, a-t-on appris. Au moins dix maisons, une école et plusieurs voitures ont été endommagés et d'autres brulées ont rapporté des témoins. Des Mozabites pointent du doigt des «Chaambi», les accusant d'avoir attaqué des mozabites à coups de pierres. Toujours et selon un citoyen Mozabite, des citoyens d'origines Arabes ont attaqué des Mozabites au niveau du quartier de Baba Saad où ils accomplissaient la prière. Comme d'habitude, plusieurs édifices publics ont été saccagés au cours de ces incidents à Berriane. Selon les mêmes sources, ces incidents ont fait plusieurs blessés dont 20 policiers. La wilaya de Ghardaïa est secouée par des violences intercommunautaires depuis près d'une année sans que le gouvernement ne puisse trouver une solution à ce conflit. Quelques heures seulement après les déclarations du Ministre de l'intérieur à propos de la crise à Ghardaïa qui selon lui est en voie de règlement, des notables de la ville un rendu public un document par lequel ils ont indiqué que malgré les assurances des autorités, «des quartiers entiers restent interdits» aux Mozabites. «Les agressions contre les Mozabites se poursuivent et des quartiers entiers restent hors du contrôle de l'Etat», ont-ils fait savoir. Ces derniers ont ajouté qu'ils regrettent que des personnes à l'origine de violences, voire même des assassins n'ont pas été inquiétées. Les signataires de ce document interpellent le gouvernement à prendre ses responsabilité et d'appliquer les lois de la République pour tous. En somme, il semble que seul du « Sang neuf» pourrait trouver une solution à ce conflit qui perdure et dont les actuels responsables demeurent malheureusement jusqu'à la incapables de le faire.