Les événements de Ghaza continuent de servir d'alibi aux intégristes islamistes pour tenter de semer le désordre et les troubles dans le pays. Cette fois-ci, Ali Benhadj et les siens ont profité pour menacer de mort le Premier ministre et d'inciter à la violence contre les forces de sécurité. Comme d'habitude, les troupes d'Ali Benhadj se sont donné rendez-vous à la sortie des mosquées et passé le mot pour se diriger vers le siège de l'ambassade américaine. «Nous voulons manifester devant la représentation diplomatique américaine pour dénoncer l'agression israélienne contre nos frères à Ghaza», disent-ils. Cela veut dire qu'un scénario similaire à celui du consulat des Etats-Unis à Benghazi (Libye) n'est pas à écarter. Sinon à quoi faut-il s'attendre lorsque des milliers de fanatiques prennent d'assaut une représentation diplomatique étrangère ? Afin d'éviter tout débordement, les forces antiémeutes ont encerclé les manifestants dès leur sortie de la mosquée. Au cours de la marche, la foule a scandé les slogans du FIS dissous que les Algériens ont connus durant les années 1990, entre autres, «la mithak la doustour Qal Allah Qal arrassoul». Les manifestants voulaient dire qu'en Algérie, ce n'est pas avec la Constitution que le pays devrait être gouverné mais avec le Coran, la «charia». Les manifestants ont répété encore le slogan habituel du FIS à savoir : «La illah ila Allah Mohamed rassoul Allah, aaleyha nehya wa aaleyha namoute, wa aleyha nalka Allah». Même le président égyptien n'a pas échappé aux injures de ces fanatiques. «La illah ila Allah, Sissi adaou Allah» (Il n'y a de dieu que Dieu, Sissi l'ennemi du Bon Dieu), a scandé la foule. Les diverses tentatives des milliers de manifestants pour contourner les forces de sécurité ont été vaines. Cela n'a pas plu aux islamistes qui n'ont pas trouvé autre que de verser leur colère sur les hauts responsables et principalement sur le Premier ministre et les forces de sécurité. Intervenant devant des milliers de ces acolytes, Ali Benhadj, et par le biais d'un mégaphone, a menacé de répondre à la violence par la violence, faisant allusion à une éventuelle intervention musclée des forces de l'ordre pour disperser la foule. «Nous n'agressons personne mais nous répliquerons à l'agression par l'agression», a-t-il crié. La foule répond par un tonnerre d'«Allah ou akbar» et par des injures à l'encontre du pouvoir. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, n'a pas échappé à ces injures lorsque la foule scandait «sa tamoute sa tamoute, Ya Sellal ya taghout» (tu mourras, tu mourras, Sellal le mécréant). Ainsi, les intégristes continuent toujours de profiter des événements que ce soit en Algérie où à l'étranger pour tenter de nuire à la sérénité et à la sécurité du pays. Sinon, comment peut-on expliquer que même les dirigeants du Hamas, à leur tête Khaled Mechaal, n'ont pas essayé d'organiser des manifestations devant les représentations diplomatiques des Etats-Unis des capitales où ils se sont hébergés dans les hôtels et les villas de luxe ? Cela prouve bel et bien que Ghaza ou autres événement ne sont que des prétextes utilisés par Ali Benhadj, Mokri et les siens pour arriver à des objectifs bien connus. Comme le dit un certain proverbe, «un homme averti en vaut deux», le gouvernement doit savoir que le laxisme ou la passivité pourraient coûter très cher à la sécurité et la sérénité du pays.