La réforme du système bancaire sera lancée par le gouvernement dans les prochains mois. Outre la relance du crédit de la consommation, des nouveaux modes de paiement sont en perspective, à l'instar de l'utilisation des chèques et cartes bancaires, ainsi que le paiement électronique basé sur les nouvelles technologies dans l'objectif de moderniser les banques et réduire le cash. Les conditions sont propices pour faire apparaître les fruits de ce travail long mené dans le secteur. Les réformes de deuxième génération seront lancées dans les prochains jours et consolideront le volet de l'assainissement des entreprises et des des portefeuilles des banques. «Notre système financier est le plus stable dans la région. Une chose reconnue par la communauté internationale», dira Abderrezak Trabelsi, délégué général de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (l'ABEF), lors de son intervention à la Chaîne III. Par ailleurs, la mondialisation du paysage bancaire en Algérie est d'actualité. «Cela va permettre l'accessibilité au tissu économique privé, notamment les PME», a-t-il ajouté. Des mesures seront prises dans ce sens. Trois règlements prudentiels seront promulgués prochainement au niveau de la Banque d'Algérie s'agissant de la facilitation d'assainissement de l'environnement de l'entreprise. Selon le délégué général de l'ABEF, le 1er trimestre de l'année 2014 est caractérisé par l'enregistrement d'une augmentation de 20% des crédits accordés aux entreprises privées, pour un montant de 2 427 milliards de dinars. Toutefois, M. Trabelsi voit que des efforts doivent être consentis davantage pour accélérer les initiatives et il faudra que l'architecture de système de paiement soit parachevée. Du moment où le climat est favorable sur la cadre réglementaire. «Le niveau de l'inflation est réduit à 2%. Notre système financier est solide sur le plan macro-économique, le rapport annuel de la Banque d'Algérie l'atteste, l'endettement est quasi nul, position extérieure confortable. D'ailleurs les standards financiers internationaux apprécient notre système financier», a-t-il souligné. Toutefois, il a indiqué que la baisse de 20% de la balance des paiement qui préoccupe les observateurs n'a pas d'effets négatifs sur notre système financier, puisqu'il s'agit d'un rapport qui traite d'un trimestre. «Il ne porte pas d'analyses structurelles à long terme. C'est le même constat pour les exportations qui ont baissé sur le plan de la valeur et du volume, mais il est loin de déstabiliser notre système macro-économique.» Selon lui, les décisions prises par le Conseil des ministres dans le domaine de la certification électronique assurent le cadre réglementaire concernant la sécurité, le traitement des litiges et l'arbitrage, et permettent aussi d'espérer le développement des marchés financiers, l'élargissement du réseau bancaire et les produits d'épargne. Le responsable a signalé que le crédit de consommation est relancé. La Centrale des risques installée au niveau de la Banque d'Algérie est l'outil qui veille au bon déroulement de la procédure. M. Trabelsi a déconseillé le dépassement des seuils relatifs aux niveaux d'endettement des ménages. Il ajouté que ces crédits ciblent le produit national en exclusivité. «C'est le choix stratégique opéré par les pouvoirs publics pour encourager le produit national», a jugé le délégué général.