Les forces de sécurité continuent le ratissage dans le massif de Djurdjura à la poursuite du groupe terroriste à l'origine de l'enlèvement de l'alpiniste français. Hier, le général-major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale a présidé un briefing auquel a pris part le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) Abdelghani Hamel et plusieurs hauts responsables de sécurité des wilayas de Tizi Ouzou et Bouira. Plus de 1 500 militaires et gendarmes continuent de passer au peigne fin les massifs forestiers de Tizi Nkouilal, un carrefour routier au cœur du parc, «et Aswel», un site prisé des spéléologues. Des troupes d'élite du service de lutte antiterroriste algérien participent aux recherches dans cette zone montagneuse boisée et escarpée. Hier, un site étranger a indiqué qu'un terroriste mauritanien fait partie du groupe armé qui a revendiqué l'enlèvement de l'alpiniste français, il s'agit d'un certain Ismaïl Ould Djelli, alias Abou Hayane. Il aurait été reconnu sur la vidéo mise en ligne par le groupe terroriste, demandant à la France d'arrêter ses bombardements en Irak. Cependant, l'ultimatum fixé par le groupe terroriste de «Jund Al Khilafa» aux autorités françaises a largement expiré sans qu'aucune nouvelle ne soit donnée sur l'otage français Hervé Gourdel. Les ravisseurs ont exigé des autorités françaises d'annoncer la fin des frappes aériennes sur l'Etat islamique en Irak dans un délai de 24 H. A la fin du délai, les ravisseurs ne se sont pas exprimés sur un éventuel prolongement de l'ultimatum afin de donner le temps au président français de se concerter sur cette revendication. Certaines sources qui n'ont pas été confirmées font état de pourparlers mettant aux prises les ravisseurs et les autorités françaises. Interrogé sur état de fait par la presse française, un haut responsable français n'a pas confirmé ou infirmé cette information, préférant ne pas s'exprimer à ce sujet. Par ailleurs, le président de la République français, le Premier ministre et le ministre de la Défense ont déclaré qu'ils ne céderaient pas au chantage des terroristes, rejetant l'ultimatum des ravisseurs. Au même moment, les forces de sécurité continuent toujours d'encercler les lieux où l'alpiniste français Hervé Gourdel a été enlevé. L'avancée des militaires et des gendarmes a permis de passer au peigne fin l'ensemble des grottes, casemates et les buissons dans le grand massif du Djurdjura. Un terroriste a été abattu et un fusil d'assaut de marque Kalachnikov a été récupéré. Cependant, le cinq Algériens qui étaient en compagnie du ressortissant français Hervé Gourdel, au moment de son enlèvement seraient toujours retenus et entendus par les services de sécurité. Il s'agit de cinq personnes (un mineur) originaires de la wilaya de Bouira dont l'une est résidante en France. Les interrogatoires des cinq personnes se poursuivent pour lever les mystères qui entourent cet enlèvement. Pourquoi les compagnons du ressortissant français ont-ils été relâchés immédiatement par le groupe armé ? C'est l'une des questions que les cinq Algériens devraient expliquer aux services de sécurité. Il est rare que des citoyens soient relâchés lorsqu'ils tombent entre les mains de ces assoiffés de sang. L'appareil à photo qui est resté toujours accroché au cou de Hervé Gourdel est également une énigme. Plusieurs autres zones d'ombre entourent cet enlèvement à l'image des ravisseurs qui étaient assis au moment de l'enregistrement de la vidéo de propagande. D'habitude, les terroristes se tenaient toujours debout et plus menaçant. En somme, les recherches se poursuivent pour localiser le lieu où l'otage français est retenu par ses ravisseurs. Un terroriste a été abattu sur les hauteurs d'Akfadou situé à 50 km de Tizi Ouzou. Un fusil d'assaut de marque Kalachnikov et des minutions ont été récupérés. Le général-major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale devait présider hier une réunion urgente u niveau du secteur militaire de Bouira, ont indiqué des sources généralement bien informées. Toujours et selon la même source, plusieurs cadres des forces de sécurité des deux wilayas Tizi Ouzou et Bouira ont été convoqués pour assister à cette réunion. Le général-major, directeur de la Sûreté nationale Abdelghani Hamel a assisté également à ce briefing.