Nous avions évoqué lors de nos dernières émissions que les acquisitions des moutons à des prix plus qu'abordables sont possibles. En fait, ce sont le marchandage et les pressions faites par les maquignons de conjoncture sur les éleveurs qui ont constitué cette possibilité d'achat de mouton. Ces derniers avaient besoin de liquidités pour payer les crédits engagés pour nourrir leurs cheptels. C'est la méthode qu'emploient les maquignons et chevillards. D'ailleurs ils sont les seuls à exprimer leur joie et à être heureux du fait que les souks soient interdits. On n'ira pas à dire que ce sont eux qui ont introduit frauduleusement les veaux tunisiens atteints par la fièvre aphteuse avec un nouveau virus. Le malheur des uns fait le bonheur des autres et ils sont en train de tirer profit. Lundi et ce mardi aux souks de Djelfa et de Birrine respectivement deuxième et troisième grand souk à bestiaux d'Algérie, nous avons constaté qu'ils n'ont pas plié bagages à midi comme d'habitude. Les souks restent ouverts. Ce sont des citoyens qui font le déplacement soit en groupe ou en famille pour acheter directement chez les éleveurs. Les prix certes ont augmenté mais pas plus de deux à trois mille dinars par tête. Les observateurs estiment que plus de 430 000 têtes de mouton du sacrifice qui ont été achetés dans les deux souks et chez les éleveurs sur les bas-côtés des routes qui mènent à Djelfa et surtout vers Hassi Bahbah en ces deux jours. Généralement, ce sont les béliers qui font la majorité du cheptel des moutons du sacrifice. Cette année parmi les acheteurs, il y a ceux qui préfèrent l'agneau de dix à quatorze kg. Ce dernier ne s'échange que pour vingt mille dinars au grand maximum. Cet agneau sera proposé dans les souks à bestiaux les derniers jours avant l'Aïd. Les sept millions de moutons engraissés pour le rituel du sacrifice de l'aïd 2014 sont chez les derniers propriétaires après avoir changé plusieurs fois de mains. Il en reste chez les éleveurs qui trouvent leur compte chez les particuliers car leur argent est sonnant et trébuchant. Parmi les éleveurs, il y a quelques uns qui ont été escroqués par des maquignons du vendredi. Pour la Bourse proprement dite dans les souks à bestiaux, elle varie entre 28 et 49 000 dinars.