Novembre 2014. Dans le quartier ultra-orthodoxe juif de Har-Nof, dans les territoires occupés de Jérusalem-Est, deux Palestiniens entrent dans une synagogue et exécutent à la hache quatre colons étrangers (trois Américains et un Britannique) avant d'être eux-mêmes tués par la police israélienne. Malgré l'effervescence qui agitait le quartier depuis plusieurs jours, aucune surveillance n'était prévue à l'entrée de la synagogue. Louche ?... Mais non, mais non... C'est tout simplement pour des raisons pratiques : un contrôle intensif - ou même normal - aurait gêné le démarrage de la nouvelle opération militaire (nom de code : Relance la guerre juive et vire tous les Arabes). Pour commencer, le Mossad détruit dans l'heure les maisons des deux Palestiniens. Car bien entendu, il savait où les deux gars habitaient. Ou bien ces terroristes portaient autour du cou une pancarte avec leur adresse, ou alors - mais ça, ce sont les zantisémites qui le prétendent - ils étaient manipulés par les services israéliens. Naturellement tout le monde condamne l'attentat, à commencer par le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a prévenu qu'«Israël» allait réagir «avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs». Selon lui, cet attentat «est le résultat direct des incitations à la violence menées par le Hamas et Abou Mazen (Mahmoud Abbas)», le président palestinien. Le ministre de l'Economie Naftali Bennett, chef du Foyer juif, un parti ultra-extrémiste a dénoncé la responsabilité du président palestinien. «Mahmoud Abbas, par ces incitations à la violence, a déclaré la guerre à Israël, et nous devons réagir en conséquence», a-t-il affirmé à la radio militaire. Le ministre de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch s'en est également pris aux dirigeants palestiniens sur les lieux de l'attentat, leur imputant une vague de «terrorisme populaire». Quant au chef de la diplomatie américaine, John Kerry, en visite à Londres, il a dénoncé comme un acte de «pure terreur» l'attaque contre les colons. Il a appelé Abbas à condamner l'opération. Bien entendu, Abbas a obéi en condamnant «le meurtre de civils de quelque bord qu'ils soient». Côté arabe sionisé, Le chef de la diplomatie bahreïnie, Khaled ben Ahmad a dénoncé «le meurtre des innocents dans la synagogue». Et d'ajouter : «le peuple palestinien paiera le prix de crime», évoquant les punitions collectives de la part d'«Israël». Cela dit, personne ne mentionne les attaques en cours contre la Mosquée d'Al-Aqsa. Au contraire, on s'évertue à instaurer des relations d'affaire en catimini avec le régime sioniste. Dans ce sens, Le journal israélien «Haaretz» a révélé qu'un avion d'un pays du Golfe organise des vols vers Israël, sans pour autant déterminer l'identité de l'avion ni le pays d'origine. Selon le journal, un avion civil battant pavillon d'un pays étranger a atterri il y a quelques mois à l'aéroport ben Gourion sans attirer l'attention. Sur un autre plan, le «Haaretz» a assuré que de nombreux hommes d'affaires israéliens travaillent en cachette dans les pays du Golfe. Dans ce cadre, la revue française «Intelligence Online» avait révélé en janvier 2012 que l'homme d'affaires israélien Matay Kokhabi assure des équipements de protection aux installations pétrolières dans un pays du Golfe via la compagnie suisse AGT qu'il possède.