L'Algérie, toujours engagée aux côtés de ses voisins au moment de crises et de difficultés, a poursuivi, durant l'année 2014, son rôle de chef de file de la médiation pour la résolution de la crise politico-militaire qui prévaut dans la région nord du Mali. Sur fond de «satisfaction» des parties maliennes dans la cadre du dialogue inclusif pour le règlement de la crise malienne, Alger, soutenue par les pays de la sous-région et la communauté internationale, abrite depuis juillet 2014, les pourparlers dans un esprit de «transparence», règle prônée par l'Algérie dans la médiation pour la résolution des conflits. Au moment où les parties maliennes, gouvernement et groupes armés du nord, s'approchent d'une solution définitive et durable à une situation ayant mis à mal la paix et la stabilité, l'Algérie, dont le rôle de médiateur est salué par la communauté internationale et l'Union africaine (UA), œuvre pour que sa coordination avec l'ensemble des parties concernées soit «complète et parfaite». Cette attitude est inspirée de la conviction qu'il n'y a absolument pas de rivalité entre les médiateurs mais plutôt une «complémentarité» dans les efforts avec, comme objectif principal, la satisfaction de toutes les parties au conflit. Depuis le coup d'Etat de mars 2012 qui a fragilisé ce pays sahélo-saharien et la dégradation de la situation dans sa région du nord, l'Algérie a pesé de tout son poids pour l'amorce d'un dialogue, en présentant des éléments crédibles à même de rapprocher les points de vue des protagonistes. En effet, le processus de règlement de la crise malienne avait amorcé le virage décisif grâce aux résultats des consultations exploratoires, menées par l'Algérie avec toutes les parties maliennes qui s'étaient rendues, par la suite à Alger en juillet dernier, pour un dialogue inclusif dans un esprit de respect de l'intégrité territoriale du Mali. Aussi, forte de l'engagement de toutes les parties maliennes qui avaient signé deux importants documents, la médiation algérienne a offert les éléments d'éclairage sur lesquels la communauté internationale s'appuie dans son travail autour du processus de réconciliation au Mali. Encouragée dans sa démarche, notamment après la signature à Alger, de la plateforme préliminaire engageant les différentes parties à respecter pleinement l'«intégrité territoriale et de l'unité nationale» du Mali et la «Déclaration d'Alger» pour la «consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et l'engager dans le dialogue inter-malien inclusif», l'Algérie poursuit ses efforts et continue à conduire les négociations autour de ce dialogue. «La partie algérienne a accepté de poursuivre ses efforts et de conduire le processus de négociations inhérent à la phase initiale du dialogue inter-malien inclusif», avait-on mentionné avec l'espoir d'une sortie réelle du conflit qui frappe la région nord du Mali. Cet optimisme est, en effet, justifié par les étapes franchies dans le dialogue vers la conclusion d'un accord de paix global et durable, sous l'impulsion du chef de file de la médiation, l'Algérie, saluée par toute la communauté internationale et les organisations régionales pour ses efforts et sa sincérité. «Nous venons de franchir une étape que je juge décisive. Elle n'est pas la dernière (à) mais je crois que nous avançons, et cela grâce à la médiation de l'Algérie», avait déclaré le représentant spécial adjoint de la Mission multidimensionnelle intégrée de l'ONU pour la stabilisation du Mali (Minusma), Arnauld Akodjenou. Le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali ont accepté «comme une base solide» un document de négociation comportant des éléments d'un accord de paix soumis par la médiation. «Les parties maliennes ont rendu hommage à l'équipe de médiation pour la qualité du document présenté et l'ont accepté comme une base solide pour l'élaboration d'un accord de paix, ce qui constitue en soi une avancée significative dans le processus de réalisation de la paix au Mali», avait précisé le ministère algérien des Affaires étrangères. Le document a été établi sur la base des propositions présentées par les parties lors de la phase de négociation ayant eu lieu au mois de septembre dans le cadre des quatre groupes de négociations thématiques relatives aux questions politiques et institutionnelles, défense et sécurité, développement économique, social et culturel ainsi qu'à la réconciliation, la justice et les affaires humanitaires. C'est sur cette toile de fond que le dialogue inter-malien se poursuit en Algérie, terre de paix, de réconciliation et d'amitié entre les peuples.